Comme chaque année, pompiers et facteurs frappent aux portes pour vendre leurs traditionnels calendriers. Ces petits gestes, à première vue anodins, s’inscrivent dans une longue tradition de solidarité et de...
Depuis l’affaire Dreyfus, les Français se passionnent pour les erreurs judiciaires. Elles montrent que même une institution aussi lourde que la Justice ne peut se targuer d’être parfaite, et que parfois, elle aboutit à tort à la condamnation d’un innocent, ou à la relaxe d’un vrai coupable.
De nombreuses affaires mettent en cause les ratés de la justice. On peut même supposer qu’à l’époque de la peine de mort, certains condamnés sont morts innocents. Mais rares sont les erreurs qui ont été démontrées, et démontées.
Des réhabilitations "exceptionnelles"
Tous les ans, la Cour de révision reçoit de nombreuses demandes d'annulation de condamnation dans des affaires criminelles et correctionnelles. Mais elle n'accèderait qu'à un maigre 1,6% de ces requêtes. Parmi les affaires célèbres qu'elle a rejetées ces dernières années, on retrouve notamment le cas Omar Raddad et celui de Dany Leprince. Mais il arrive que, dans certaines affaires criminelles, l'erreur judiciaire soit tellement évidente qu'une réhabilitation soit la seule option. Souvent, c'est grâce à la mobilisation des proches du condamné, ou après une contre-enquête minutieuse que ces affaires aboutissent.
Depuis 1945, la justice française a ainsi réhabilité « officiellement » (c’est-à-dire que la Cour de révision annule une condamnation) 11 Français. 11 personnes qui ont passé des mois, souvent des années, derrière les barreaux, accusés des pires crimes, alors qu’il n’en était rien. Nous vous proposons de revenir sur leurs histoires.