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"Il y a un trou dans le compte", résume simplement Serge Maitre, président de l’Association française des usagers des banques (AFUB), aux micros de RTL. Il évoquait alors la récente arnaque qui frappe plusieurs banques de France — et dont les principales victimes sont évidemment les clients. Pour le seul second trimestre de cette année, les autorités recensent 61 000 escroqueries ou tentatives d’escroquerie, soit 40% de plus qu’en mars 2019.
En pratique, les malfaiteurs procèdent selon un mode opératoire simple : ils envoient à leur victime un message piégé, qui contient un lien. Dès lors que l’individu ciblé clique, il offre involontairement les accès à son compte au hackeur. Ce dernier profite alors de ses nouveaux droits indus pour vider les réserves qu’il pourra trouver. En moyenne, les victimes perdent environ 12 000 euros, rapporte la radio.
Pire encore : l’arnaque est très difficile à contrer. "Concrètement cela laisse l’usager sans moyen, parce que c’est une fraude très sophistiquée", s’alarme Serge Maitre.
Arnaque au texto piégé : que faire si votre banque est visée ?
"C’est une très grosse préoccupation. C’est le deuxième sujet de réclamation, de dénonciation que nous recevons", explique le président de l’AFUB, pour qui les escrocs s’en prennent à des établissements avant tout. Ils feraient selon lui "l’objet de cyberattaques, c’est-à-dire d’attaques ciblées comme s’il y avait des raids". "On voit bien au nombre de dénonciations de la clientèle que c’est telle ou telle banque qui est visée", poursuit-il.
Encore une fois, il n’y a pas de solution miracle contre ce type d’arnaques. Pour RTL, l’expert recommande avant tout de rester très attentif à ses comptes bancaires. "Vu que la fraude moyenne est de 12 000 euros, on s’en rend compte tout de suite", note-t-il.
Dans ce genre de cas, il faut faire opposition, puis contacter son établissement bancaire afin de demander le remboursement des sommes perdues. Si la banque refuse, il estime pertinent de poursuivre au tribunal. "On a déjà gagné avec l’AFUB pour un peu moins de 5000 euros pour un particulier. Il ne faut pas hésiter à nous saisir", conclut-il.