Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Les escroqueries téléphoniques ne cessent de se multiplier. Depuis quelques mois, de nombreux consommateurs piégés ont raconté leur mésaventure à l’UFC-Que Choisir, qui lance l’alerte. Elle concerne l’appel d’un faux banquier. L’usurpateur contacte ses victimes en se présentant comme leur conseiller bancaire. Au départ, difficile de voir la supercherie, puisque "le numéro affiché sur votre téléphone correspond à celui de votre établissement", prévient l’association. L’escroc vous indique alors avoir repéré des mouvements frauduleux sur votre compte bancaire. Pour y mettre un terme, il vous demande de procéder à une validation de paiement à l’aide d’un code reçu par SMS ou en cliquant sur un lien envoyé par votre banque.
Arnaque au conseiller bancaire : ne validez pas d’opérations par téléphone
"La conseillère avait déjà mon numéro de carte bancaire et m’a demandé de valider des opérations sur l’application Hello Bank, soi-disant pour simuler des achats et ensuite les annuler, car elle avait vu des tentatives de fraudes de paiement depuis la Roumanie. Je lui ai fait confiance", relate à Que Choisir une victime ayant perdu 2 500 euros. Or, en réalité, au lieu d’annuler ces dits paiements, les proies les valident à leur insu, pour régler des achats effectués sur des sites marchands.
Ce type d’arnaque est de plus en plus utilisé par les malfrats, assure Jean-Jacques Latour, responsable expertise cybersécurité de la plateforme gouvernementale Cybermalveillance. "Les victimes pensent qu’il s’agit de codes d’annulation alors que ce sont des confirmations de paiement. Nous observons une recrudescence de cette escroquerie depuis l’été dernier, car elle rapporte."
Comment les malfrats choisissent-ils leurs cibles ?
Arnaque au conseiller bancaire : gare à vos publications sur les réseaux sociaux
Grâce aux informations personnelles recueillies en amont, la confiance entre le faux conseiller bancaire et l’éventuelle victime s’installe. En effet, "ils récupèrent les données des personnes qu’ils ciblent sur les réseaux sociaux et obtiennent leurs données personnelles (adresse, numéro de carte bancaire…) sur le darknet (l’Internet clandestin). Ils sont sûrs d’eux, on a l’impression qu’ils savent tout de nous", observe l'expert auprès de l'UFC-Que Choisir. Ils parviennent même à usurper le nom de l’agence, du conseiller, tout comme son numéro de téléphone.
Quels sont les recours ?
Arnaque au conseiller bancaire : une négligence non remboursée
Attention, car le préjudice peut atteindre plusieurs milliers d’euros ! Or, mis à part signaler cette escroquerie sur le site Signal-arnaques.com, les chances d’être remboursées par votre banque sont minimes. Les établissements bancaires et assurances plaident en effet pour la négligence de leurs clients. Les enquêtes sont d’ailleurs rares, car les aigrefins agissent souvent depuis l’étranger.
Pour éviter ce genre de situation, mieux vaut ne pas donner suite à l’appel et à être vigilant quant aux données personnelles que vous indiquez sur le Web. Comme le conseille Ludocic Boyer, fondateur d'iProtego, agence qui protège votre réputation en ligne dans nos colonnes, "soyez le plus minimaliste possible, car le danger peut être partout".