De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La ministre avance cependant qu’il s’agit avant tout d’un « problème de santé publique » et non d’un « sujet de recettes fiscales ». «Il y a aujourd'hui 40 000 décès prématurés chaque année liés à la pollution de l'atmosphère et une des raisons de la pollution dans les grandes villes notamment, c’est le problème du diesel et notamment des vieux véhicules au diesel, par exemple les véhicules d'avant 1997, d'avant 2000 qui polluent 30 fois plus qu'un véhicule récent » a indiqué Delphine Batho. Reste qu’aligner la fiscalité du diesel sur celle de l’essence pourrait rapporter à l’Etat entre 3 et 4 milliards d’euros.
La hausse des taxes sur le gazole devrait toutefois être étalée dans le temps. « On ne peut l'aborder que de façon progressive » a précisé la ministre, qui a aussi assuré que « ce n'est pas décidé ». « Ce sera aussi quelque chose qui sera attendu par le secteur des raffineries en France, puisque le paradoxe c'est qu'on importe du diesel et qu'on exporte de l'essence, donc ce sera aussi quelque chose de positif pour la balance commerciale » a-t-elle indiqué. En attendant la mise en place de ces nouvelles mesures fiscales, les automobilistes auront déjà pu constater depuis le début de l’année que les prix du carburant à la pompe sont sur une pente ascendante, et se rapprochent doucement des records historiques atteints en 2012.