La prime de Noël est versée à plus de deux millions de ménages éligibles sous conditions chaque année. Découvrez le montant auquel elle s’élève cette année.
En tout et pour tout, les entreprises autoroutières auront perdu 2 milliards d'euros sur l'année 2020. Sans grande surprise, c'est l'épidémie - ou, du moins, les mesures de restrictions des libertés de déplacement - qui a coûté aussi cher aux différents groupes exploitant les voies grande-vitesse. Interrogé par la commission d'enquête du Sénat sur les concessions autoroutières l'été dernier, Arnaud Quemard a dressé un bilan peu reluisant, indique Capital. "Si on fait [un calcul] homothétique vis-à-vis du secteur, c'est de l'ordre de deux milliards de chiffre d'affaires qui ne se réalisera pas au niveau du secteur sur l'année 2020", confirmait en effet le directeur général du groupe Sanef, qui chiffrait alors l'impact sur sa propre société à "environ 400 millions d'euros".
Trafic autoroutier : faut-il s'attendre à une forte hausse des tarifs à cause du CoVid ?
Et lui d'insister, à l'évidence assez peu optimiste : à tout ce manque à gagner s'ajoute aussi "le risque de surcoût des travaux, qu'on ne sait pas encore chiffrer". "Ça fait partie aussi du risque du concessionnaire", concédait-il simplement, non sans admettre être "extrêmement surpris par la lenteur de la reprise du trafic", encore 16% inférieur à la normal à l'heure du premier déconfinement. Il évoque ensuite le télétravail se généralisant chez les Françaises et les Français, phénomène qui peut s'avérer financièrement douloureux pour ces entreprises basant toute leur activité… sur le déplacement. Et déjà à l'époque, les touristes n'avaient pas l'air décidé à revenir sur les routes de France.
Autant d'éléments qui ont aussi de quoi inquiéter les routiers ! Et pour cause : la tentation de faire payer les usagers de la route pourrait être grande. Le CoVid continuera-t-il à rendre vos trajets plus coûteux ?
Péages autoroutiers : on sait désormais de combien ils devraient augmenter
Comme tous les ans, ou presque, le tarif que les usagers de la route devront payer à chaque péage devrait augmenter en 2020, poursuit Capital. Les prix exacts seront normalement présentés ce vendredi 11 décembre devant le comité des usagers. Il s'agit, rappelle le mensuel spécialisé en économie, d'une "entité comptant des représentants de l'Etat et des associations d'automobilistes".
Les années précédentes, les hausses de prix étaient comprises entre 0,85% et 1,9%.
Cette année, semble-t-il, les sociétés d'exploitations autoroutières ont opté pour davantage de générosité. En dépit de l'important manque à gagner engendré par la crise sanitaire, elles ont décidé d'une hausse des tarifs de "seulement" 0,37%. Mais est-elle légale ? Peut-être pas…
La hausse annuelle des tarifs de péage est-elle légale ?
C'est en tout cas ce qu'assène Jean-Baptiste Vila, maître de conférences en droit public à l'Université de Bordeaux, dans les colonnes de Capital.
"Chaque année, les tarifs aux péages augmentent à partir d'une formule basée pour partie sur l'inflation constatée l'année précédente. Or la mise en œuvre annuelle automatique de cette formule ne repose sur aucun fondement juridique ! Si ce n'est des accords conclus entre les parties, c'est-à-dire l'Etat et les sociétés…", rappelle-t-il.