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La décision est tombée mardi 5 avril. Le tribunal administratif de Montpellier, dans l’Hérault, vient d’annuler les arrêtés préfectoraux de juillet 2020 qui limitaient à 90 km/h 25 tronçons de routes départementales, soit plus de 350 kilomètres dans l’ensemble du département de l'Hérault.
En octobre 2020, la Ligue contre la violence routière avait déposé un recours devant la justice, jugeant cette mesure dangereuse. La cour lui a donné raison, précisant que les arrêtés étaient “insuffisamment motivés” et “illégaux”, sans toutefois se prononcer sur leur dangerosité, rapporte France 3 Occitanie. Une victoire, néanmoins, pour les militants de la Ligue contre la violence routière.
Limitation à 80km/h : les routes concernées
"Les 25 tronçons choisis en 2020 pour repasser à 90 km/h sont très accidentogènes. Comme sur la D.32 entre Aniane et Gignac, où une collision frontale en février a fait 2 morts et 2 blessés", précise Nicolas Gou, son président, à France 3.
En 20 mois d'application en France, les 80km/h auraient sauvé 349 vies, selon les chiffres de l’association.
Il va donc falloir à nouveau changer les panneaux de signalisation et surtout, les habitudes de conduite dans le département.
Dans l’Hérault, on ne trouvera plus de tronçon limité à 80 km/h dès le 1er juin 2022, date à partir de laquelle la décision de justice sera appliquée.
Limitation à 80km/h : un recours possible ?
Si la décision est donc bien exécutoire, le département de l’Hérault a toutefois la possibilité de faire appel. Mais un nouveau jugement pourrait se faire attendre pendant de longs mois : en général, il faut compter entre sept mois et jusqu’à deux ans pour qu’un nouveau tribunal s’empare de la question. Entre-temps, donc, les routes devraient rester limitées à 80km/h.
Dernière solution : le département peut publier de nouveaux arrêts. Mais il devra, cette fois, consulter au préalable le comité départemental de la sécurité routière.