Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
1 - Les lentilles de contact et la chirurgie des yeux
Si l'achat de lunettes est en partie remboursé, ce n'est pas toujours le cas pour les lentilles de contact. L'Assurance maladie ne les prend en charge* que pour certaines affections : forte myopie (égale ou supérieure à 8 dioptries), strabisme accommodatif, astigmatisme irrégulier, aphakie.... Pour espérer un meilleur remboursement, il faudra vous tourner vers votre mutuelle et penser à souscrire une option santé optique.
De la même manière : se faire opérer des yeux pour corriger sa vision de défauts visuels tels que la myopie, l'hypermétropie, l'astigmatisme et la presbytie est considéré comme un acte de confort. Ces interventions chirurgicales ne sont couvertes qu'en cas de cataracte et de glaucome.
Sachez-le : dans ces actes de chirurgie réfractive, les tarifs sont totalement libres et le coût d'une telle chirurgie, très variable. Demandez un devis avant de vous lancer.
* sur la base d'un forfait annuel
2 - La médecine esthétique
Peeling, injections de Botox ou d'acide hyaluronique, augmentation mammaire, liposuccion… Si les opérations à visée réparatrice, comme la reconstruction mammaire après un cancer du sein par exemple ou des oreilles décollées chez un enfant, sont prises en charge automatiquement, toutes les interventions dites "esthétiques" ne sont en revanche pas remboursées.
Des pseudo-exceptions :. une prise en charge est possible dans le cas d'une opération sur le nez (rhinoplastie), seulement si la déviation de la cloison nasale entraîne des troubles respiratoires importants.. la réduction de la poitrine n'est remboursée que si plus de 300g de glande mammaire sont retirés à chaque sein.. la chirurgie abdominale est accordée que si le ventre tombe au point de recouvrir le pubis.
Toutes ces opérations demandent la constitution d'un dossier et une entente préalable auprès du médecin-conseil de l'Assurance maladie.
Sachez-le : le remboursement n'est total que si l'opération est effectuée dans un établissement public ou conventionné. Les dépassements d'honoraires n'étant pas couverts.
3 - Les médecines alternatives
Hypnose, sophrologie, ostéopathie, chiropractie… sont toutes considérées comme des médecines alternatives. Les consultations ne sont donc pas remboursées par la sécurité sociale.
Des exceptions : seuls les rendez-vous chez un médecin-acupuncteur ou homéopathe peuvent entraîner une prise en charge.
Pensez-y : les médecines douces étant de plus en plus plébiscitées, certaines mutuelles proposent aujourd'hui des forfaits de remboursement.
4 - D'autres actes non pris en charge
. Encore peu remboursées : les perruques, en cas de calvitie suite à une chimiothérapie, font l'objet en général d'une prescription par un médecin. Elles sont prises en charge à hauteur de 125 euros par l'Assurance maladie sur un prix total qui avoisine les 600 euros minimum.
. Les consultations pour obtenir un certificat médical de pratique sportive : si autrefois, cette consultation était prise en charge, ce n'est officiellement plus le cas, même si certains médecins peuvent passer outre à la réglementation. Les visites médicales à la demande d'un assureur pour l'obtention d'un prêt par exemple, ou celles exigées pour le passage d'un permis de conduire spécial (permis poids lourds…) bénéficient du même sort.
. Non réglementé et non remboursé : la circoncision pratiquée pour un rituel religieux n'est pas remboursée, sauf si celle-ci s'avère nécessaire en cas de phimosis* ou dans certaines infections.
* le rétrécissement de l'extrémité du prépuce qui empêche de décalotter le gland.