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Ils étaient 5,5 millions à en profiter, l’année passée. Après la crise des "gilets jaunes", qui mobilise encore certains militants en décembre 2019 rappelle BFMTV, le président de la République avait décidé de la mise en place d’une nouvelle aide à l’attention des salariés les plus. Sobrement intitulée "prime Macron", elle devait répondre à la contestation sociale.
N’étaient éligibles à la prime que les Françaises et les Français issus du secteur privé, qui touchaient moins de trois fois le smic. Elle était exonérée de tout type de cotisation (sociale, patronale) pour l’employeur comme pour le ou la bénéficiaire, rappelle France Info, et pouvait renflouer un portefeuille jusqu’à 1000 euros. Le montant total alloué aux travailleurs et aux travailleuses est laissé à la discrétion des employeurs, qui n’avaient d’ailleurs pas d’obligation à verser quoique ce soit.
Un an après sa création, l’exécutif a choisi de pérenniser le dispositif qui est donc renouvelé pour au moins un an. Les conditions, poursuit le site de la radio, demeurent assez similaires : le plafond maximum n’est pas rehaussé (ou minoré) et le profil-type des Françaises et des Français qui sont susceptibles d’en profiter n’a pas évolué. Du moins… Pas tout à fait.
En pratique, une différence majeure pourrait empêcher de nombreux salariés de profiter une fois encore de la prime Macron. Et pour cause ! Le gouvernement a décidé d’ajouter une condition indispensable à son versement par l’employeur. Ne peuvent l’accorder à leurs salariés que les entreprises qui ont préalablement signé un accord d’intéressement. "Les plus petites d’entre elles, qui n’ont ni DRH, ni directeur financier, disent ne pas avoir les moyens de se lancer dans pareille aventure", écrit le site d’information.
Accord d’intéressement : de quoi s’agit-il ?
L’accord d’intéressement, semble-t-il, effraie les employeurs. En effet, celui-ci lie les performances de l’entreprise à la rémunération des travailleurs et des travailleuses. Quand l’entreprise se porte bien, les salariés perçoivent une prime, quand ce n’est pas le cas ils n’y ont pas accès. Le soucis, cependant, vient du caractère inexorable de ladite prime : l’accord, qui engage l’employeur sur plusieurs années, ne peut pas être rompu avant trois ans. Il n’est pas non plus possible de revenir sur certains critères soudainement devenus moins arrangeants...