De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Refuser de parler des retraites lorsque l'équilibre des comptes, et donc la sauvegarde du système actuel se trouve compromise, serait irresponsable", avait déclaré le Premier ministre quelques temps à peine après sa nomination. Devant le Sénat, Jean Castex a en effet insisté sur la nécessité de relancer la "mère des réformes", quand bien même plusieurs syndicats exhortaient d'ores et déjà l'exécutif de ne pas insister.
C'est que, Jean Castex l'a dit, il faut selon lui "régler la réforme des retraites ‘à court terme'", rappellait France Info le 10 juillet 2020. Pas le temps d'attendre davantage. Et pour cause ! Cela fait déjà un moment que le gouvernement travaille sur ce chantier : avant la crise sanitaire, qui a mécaniquement mis un terme - temporaire, au moins - à la conduite des projets d'Emmanuel Macron, il y a eu aussi de longues semaines de grève et de manifestation. L'heure tourne. Ou du moins…
Elle tournait.
En effet, la réforme des retraites a finalement été repoussée. En dépit des premières annonces - ô combien politiques - du gouvernement, Jean Castex a fini par concéder la nécessité de reporter ce dur labeur. Mieux, indique Boursorama : il s'est également engagé à faire preuve d'une "nouvelle méthode" basée sur le dialogue et l'écoute, dans l'espoir, peut-être, de moins froisser les partenaires sociaux.
La réforme des retraites repoussée : jusqu'à quand ?
Dans l'immédiat, le gouvernement n'a pas fourni de date précise à compter de laquelle la réforme pourrait reprendre. Le Premier ministre a fait savoir qu'il comptait avant tout saisir le Conseil d'orientation des retraites (Cor), dans l'idée d'obtenir une "évaluation de la situation financière des régimes de retraite". Il faudra encore attendre avant l'annonce du calendrier.
Réforme des retraites : les syndicats rassurés
Pour Laurent Berger, président de la CFDT, ce report constitue une excellente nouvelle. Il a tenu à saluer les hiérarchies de priorité dont a pu faire preuve l'exécutif. Selon lui, cette dernière est "placée au bon endroit en matière d'objectifs et de calendrier, à savoir l'emploi, l'emploi, l'emploi".
D'autres syndicats, comme la CPME, ont aussi souhaité rappeler combien "le Premier ministre s'était montré rassurant sur certains aspects", écrit Boursorama. Ce dernier a en effet pris le temps de revenir sur la nécessaire distinction entre la réforme paramétrique et la réforme structurelle, précise L'Express.
Qu'a dit le Premier ministre ?
"En matière de retraites, la crise nous invite plus que jamais à poursuivre nos objectifs vers un système plus juste et plus équitable", a en effet expliqué l'ancien maire de Prades, pour qui un tel constat ne peut que passer par la "création d'un régime universel". "Cela implique clairement la disparition à terme des régimes spéciaux, tout en prenant pleinement en considération la situation des bénéficiaires actuels de ces régimes", a-t-il encore fait savoir.
"Je proposerai donc aux partenaires sociaux comme aux parlementaires que la concertation reprenne afin d'améliorer le contenu comme la lisibilité de cette réforme nécessaire", a également ajouté Jean Castex.