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C’est une troisième semaine d’audience éprouvante qui se poursuit devant les assises de l’Isère, où Nordhal Lelandais est jugé depuis le 31 janvier pour l’enlèvement, la séquestration et le meurtre de Maëlys de Araujo, 8 ans.
Dans ce dossier ultra médiatisé, les questions sont encore nombreuses. Comment la fillette est-elle vraiment morte ? Pourquoi Nordahl Lelandais a-t-il décidé de l’enlever ? Et lui a-t-il fait subir des violences sexuelles avant de lui donner la mort ?
En début de semaine, la cour s’est penchée sur la personnalité de l’accusé, avec l’audition des experts qui l’ont rencontré. Leurs conclusions sont loin d’être rassurantes. Affabulateur, manipulateur, sans remords… Nordahl Lelandais présenterait même des traits « psychopathiques, de perversité narcissique et psychotiques », selon le psychologue Raphaël Loiselot.
Depuis le début de l’affaire, l’ancien maître-chien ne cesse de changer de version sur ce qu’il s’est passé le soir de la disparition de Maëlys. Il y a quelques jours, il a finalement avoué, devant la cour, avoir « volontairement tué » la fillette, avant de se reprendre, lundi 14 février, et d’assurer qu’il l’avait enlevée « involontairement ».
Concernant le mobile sexuel du crime, Nordahl Lelandais est toutefois constant depuis le début : il nie catégoriquement avoir agressé la fillette. Mais ses penchants pédophiles, révélés au fil de l’enquête, permettent sérieusement d’en douter. L’ancien militaire est par ailleurs mis en examen dans trois affaires d’attouchements sur mineurs.
« Ca n’a pas duré cinq minutes ».
Et les témoignages entendus par la cour mardi 16 février 2022 n’ont fait que semer le doute davantage.
La Présidente a pu lire le témoignage glaçant d’un ancien codétenu de Nordahl Lelandais, avec qui ce dernier aurait échangé, entre les fenêtres de leurs cellules d’isolement. Ce détenu raconte que l’accusé lui aurait d’abord parlé d’Arthur Noyer, avant de s’épancher sur le sort qu’il avait réservé à Maëlys. « Il aurait commencé à caresser Maëlys en lui tenant les poignets mais il n’arrivait pas à avoir d’érection à cause de la cocaïne », confie l’ancien codétenu.
Cette conversation, un gardien de la prison affirme en avoir été témoin, partiellement. Il rapporte avoir entendu le codétenu demander à Nordahl Lelandais « - Donc tu n’arrivais pas à bander à cause de la cocaïne ? », ce à quoi l’accusé aurait répondu : « Ouais voilà. De toute façon ce n’était pas un viol et ça n’a pas duré cinq minutes ».
Mais ces déclarations, glaçantes, sont à prendre avec des pincettes, car elles n’ont jamais pu être vérifiées. D’autre part, le gardien précise que Lelandais aurait donné « deux versions différentes » au codétenu.
« Dans l'une, il dit qu'il n'arrivait pas à bander car il avait pris de la cocaïne. Il a mis le doigt, pour lui ce n'était pas un viol. Il est revenu au mariage avec l'enfant dans son coffre », a déclaré le fonctionnaire à la barre. Dans une autre version, l'accusé aurait dit avoir violé l’enfant chez lui, avant de la frapper à mort et de revenir, plus tard, pour dissimuler son corps en montagne.
Les derniers jours du procès seront consacrés aux plaidoiries des avocats. Le verdict est attendu pour vendredi 18 février. Nordahl Lelandais encourt la réclusion criminelle à perpétuité.