De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Depuis lundi 31 janvier 2022, Nordahl Lelandais, 38 ans, comparaît devant la cour d’assises de l’Isère, à Grenoble, pour le meurtre de la petite Maëlys en août 2017 à Pont-de-Beauvoisin.Dans ce drame qui avait bouleversé la France entière, de nombreux mystères subsistent encore malgré les quatre ans d’instruction.
Depuis deux semaines, la cour tente donc d’éclaircir ces questions.
La semaine dernière, les jurés ont pu entendre les témoignages pleins de remords des invités et des mariés qui fêtaient leur union le soir de la disparition de la fillette de 8 ans.
Mais le principal accusé a également été invité à s’exprimer sur son geste, notamment à la lumière des conclusions des experts sur les derniers instants de la petite Maëlys, qui serait morte après plusieurs minutes d’agonie.
Après plusieurs heures d’interrogatoire, il a ainsi avoué, depuis son box, avoir « volontairement » tué et « enlevée » la petite fille ce soir-là. « Je reconnais l’intégralité des faits qui me sont reprochés », a poursuivi l’ancien militaire.
Le « fantôme » d’Arthur Noyer
Jusqu’ici, Nordahl Lelandais assurait qu’il avait tué la fillette « involontairement », après qu’elle soit montée de son plein gré dans sa voiture, afin de voir ses chiens. Mais en plein trajet, Maëlys se serait mise à hoqueter, puis à pleurer. L’ancien maître-chien aurait alors vu en elle le « fantôme » d’Arthur Noyer, et pris de panique, lui aurait porté « un ou deux coups », avant de se rendre compte que Maëlys ne respirait plus.
« J’avais déjà tué un homme, j’avais ça en tête constamment. En me tournant vers Maëlys, j’ai eu cette peur de ce qui s’était déjà passé. Et j’ai donné des coups. », a poursuivi l’accusé.Mais pour la famille de Maëlys, ces « aveux » sonnent creux.
Ils sont persuadés, depuis le début de l’affaire, que Nordahl Lelandais ne dit pas tout ; et qu’il dit surtout ce qu’il l’arrange, en fonction des preuves dont dispose la justice.
Toute la vérité
Ainsi, face à Colleen, la grande sœur de Maëlys, qui lui a demandé s’il avait violé sa sœur, Nordahl avait répondu « non ». Une réponse difficile à croire pour les parties civiles, surtout au regard des trois mises en examen pour attouchements sur mineurs dont fait par ailleurs l’objet Nordahl Lelandais.Ils sont également persuadés que Maëlys n’est pas morte « sur le coup », comme l’affirme l’accusé.« Si vous me demandez si Nordahl Lelandais a avancé, a fait un pas vers les parties civiles, la réponse est non, très clairement. Ils sont outrés par ses déclarations », a déclaré l’avocat de la mère de Maëlys, Me Fabien Rajon, au terme des audiences.
Aujourd’hui, la famille de la petite fille attend toute la vérité. Il reste quatre jours de procès à l’accusé pour leur accorder.
La cour doit désormais entendre les experts qui ont expertisé Nordahl Lelandais. Le verdict est attendu vendredi 18 février 2022.