A l'approche de l'épiphanie, l'UFC-Que Choisir a dévoilé son classement des meilleures galettes des Rois à la frangipane. Découvrez le classement au sein de notre diaporama.
Lépanges-sur-Vologne (Vosges), 16 octobre 1984. Les parents de Grégory Villemin, alors âgé de quatre ans, constatent l'impensable : leur petit garçon est introuvable. Quelques minutes auparavant, l'enfant était encore en train de jouer sur un tas de gravier dans le jardin du domicile familial. Très vite, des recherches sont lancées, et le corps sans vie du petit Grégory est repêché à quelques kilomètres de là, dans la rivière de la Vologne. Pieds et poings liés, le garçonnet avait le teint blanc et les yeux grands ouverts.
Un fiasco judiciaire
Vices de procédure, fausses pistes, auditions controversées... Le fiasco judiciaire commence, et l'assassin de Grégory Villemin n'a jamais été mis derrière les barreaux. La mère de l'enfant, Christine Villemin, ainsi que son oncle, Bernard Laroche, ont tous les deux été dans le viseur des enquêteurs avant d'être écartés de la liste des suspects. À ce jour, impossible de savoir qui est l'auteur du meurtre du petit garçon... À moins que ?
François Daoust, ex-directeur de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale, a récemment publié un livre avec Jacques Pradel, journaliste d'investigation. Dans Police technique et scientifique : Le Choc du futur (éditions du Rocher), les deux auteurs abordent les progrès de la science forensique. Lors d'un entretien accordé à Ciné-Télé-Revue, hebdomadaire belge spécialisé dans le cinéma et la télévision, François Daoust fait des révélations surprenantes sur l'affaire Grégory Villemin. Si ce dernier n'a jamais travaillé sur l'affaire, il est spécialisé dans les questions de police technique et scientifique.
"On sait ce qu'il s'est passé"
"En off, on sait ce qu'il s'est passé", assure François Daoust à nos confrères belges. "Officiellement, on ne peut pas le dire. On ne peut pas en faire état, au risque sinon d'être poursuivi pour diffamation. Mais il y avait tout", affirme l'ex chef du pôle judiciaire scientifique de la gendarmerie. Selon lui, une "erreur de procédure" aurait empêché l'inculpation du coupable.
A l'époque, un témoignage clé aurait permis d'identifier l'auteur du sordide crime. Quel est-il ?
Un témoignage clé
Dans les colonnes de Ciné-Télé-Revue, François Daoust est formel : "La vérité est qu'il y avait des analyses, des interrogatoires qui étaient bons et qui nous donnaient la réponse. Mais comme cela a été annulé pour une erreur de procédure, on ne peut plus travailler sur ces scellés et on ne peut plus réinterroger dans les mêmes conditions une des protagonistes qui avait donné tous les éléments et la temporalité : 'Ca s'est passé ainsi, à tel moment, à tel endroit...'".
Pour l'heure, et malgré ces déclarations, l'enquête continue. Récemment, l'un des corbeaux a été identifiés par la justice, grâce aux analyses ADN.