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Cinq mois. Cela fait maintenant cinq mois que les époux Jacob on été mis en examen pour enlèvement et séquestration suivis de la mort à l'encontre de leur petit-neveu. Contraints depuis de vivre séparément loin de leur domicile vosgien et placés sous contrôle judiciaire, le couple, notamment Jacqueline Jacob, a préféré se taire lors des premiers interrogatoires. Jusqu'à ce vendredi 17 novembre, date à laquelle, cette dernière a décidé de sortir de son silence.
Entendue par Claire Barbier, la présidente de la chambre de l’instruction de Dijon, Jacqueline Jacob aurait, selon les dires de son avocat Me Frédéric Berna, "un alibi inattaquable pour le jour des faits (…), c’est le point essentiel de ce dossier".
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Que faisait-elle le jour J ?
A la sortie de l'audition de sa cliente, il a précisé que celle-ci se trouvait avec son mari sur son lieu de travail entre 14h30 et 21h00 le 16 octobre 1984, date de la mort de l'enfant. "C’est prouvé par des témoins et par des éléments objectifs du dossier", a-t-il indiqué tout en ajoutant que "d’autres auditions" étaient à prévoir. Et de conclure : "Ce dossier est titanesque, on ne peut pas tout faire en une après-midi avec une femme qui a 73 ans. Pour elle, c’est très éprouvant".
Bientôt un renvoi devant la Cours d'assises ?
De son côté, l'avocat des Villemin (les parents de Grégory), Me Thierry Moser, n'a pas tardé à répliquer : Ce "n’est qu’un rideau de fumée, (…) la suite de l’instruction le démontrera". Selon lui, "la juxtaposition, l’addition des éléments" contre le couple pourrait justifier "un renvoi devant la Cour d’assises". Quant à l'enquête, elle devrait, estime-t-il, durer encore longtemps. Probablement jusqu'en 2019. "J’ai de la patience et j’ai confiance dans les investigations", a-t-il indiqué en guise de conclusion.
Pour rappel : les époux Jacob sont soupçonnés d'avoir été les "corbeaux" de l'affaire. Ils pourraient être les auteurs de plusieurs lettres anonymes et être impliqués dans la mort de leur petit-neveu, 4 ans, retrouvé pieds et poings liés dans les eaux de la Vologne dans le cadre d'un acte collectif. Acte qu'ils contestent depuis leur arrestation en juin dernier. Ils n'avaient, jusqu'alors jamais été inquiétés par la justice.
En vidéo - Ce que l'on sait sur l'audition de Jacqueline Jacob, la grand-tante de Grégory Villemin