De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Ils exaspèrent, depuis longtemps déjà, les écologistes. Certains d'entre eux pourraient d'ailleurs prétendre avoir eu la peau (politique) de Nicolas Hulot. Les chasseurs - et surtout leurs relais auprès du pouvoir - ont, en effet, constitué l'une des raisons ayant poussé l'ancien ministre en charge de la Transition écologique et solidaire à rendre son maroquin, rappelle Le Monde.
C'est qu'ils sont plusieurs à pouvoir dire qu'ils connaissent assez bien le président de la République. Thierry Coste, un lobbyiste pro-chasse comptant parmi les proches de la Fédération nationale des chasseurs, à participé à plusieurs réunions avec le chef de l'Etat, certaines portant sur la réforme de la chasse tandis qu'à l'occasion d'autres il le conseillait sur tous les sujets se rapprochant de la ruralité. Et Emmanuel Macron n'est pas le premier à s'enquérir de son avis.
Pourtant, à en croire le magazine people-itique Vanity Fair, c'est un autre adepte, encore, qui aurait toutes les grâces du locataire de l'Elysée. C'est homme, c'est Willy Schraen.
Qui est Willy Schraen, le chasseur qui a su séduire Emmanuel Macron ?
A en croire le mensuel d'origine américaine, Emmanuel Macron et Willy Schraen se sont rencontrés par une soirée "noire et glaciale", le 15 décembre 2017. A quelques jours, donc, du premier anniversaire que l'ancien ministre de François Hollande s'apprêtait à fêter en tant que chef de l'Etat. Il n'empêche : tous deux semblaient déjà avoir une opinion assez claire l'un de l'autre. Après tout, quand la voiture du président s'arrête devant quelques hommes transis de froids, le gibier qu'ils ont abattu - des dizaines de sangliers, insiste le journal -, le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) accueille son prestigieux vis-à-vis les bras grand ouverts. Une première rencontre mémorable, dans un lieu non moins mémorable : le château de Chambord.
Contre les "ayatollahs de l'écologie" et les "terroristes de la cause animale"
Depuis, les relations se sont parfois rafraîchies, explique le mensuel. Sans doute le président de la FNC n'a-t-il pas apprécié certaines des actions du chef de l'Etat… Il l'a en tout cas appelé "pour se plaindre" de l'interdiction de la chasse à la glu. Il s'agit, expliquait France Info en 2019, d'une technique pensée pour capturer des oiseaux. Elle requiert l'utilisation de tiges en bois enduites de colle sur lesquels les animaux viennent se fixer, après avoir été attirés par d'autres volatiles déjà capturés. Une fois attrapés, ils ne sont pas tués : ils sont utilisés comme appâts pour attirer davantage des leurs, qui seront ensuite tirés au fusil.
La technique compte parmi les plus controversées.
Pour autant, Willy Schraen ne semble pas entretenir de réel griefs à l'écart d'Emmanuel Macron. "Il arrive qu'on se téléphone quand il y a des un sujet un peu chaud. Il m'a appelé pour la chasse à la glu pour me dire qu'il avait demandé à Jean Castex de s'en occuper", a déclaré celui que Vanity Fair présente comme le patron des chasseurs dans une interview accordée au Journal du Dimanche, le 16 août 2020. C'est dans cette interview qu'il s'attaque d'ailleurs aux "terroristes de la cause animale" et autres "ayatollahs de l'écologie". C'est que l'homme, qui est né dans les Flandres en 1969 et a "toujours eu un fusil à la main" écrit le mensuel, n'est pas seulement un amoureux de la chasse. Il est aussi amateur de combats de coq, qu'il a jadis organisés en week-end…
Services rendus et amitié gênante ?
Si les deux hommes s'apprécient autant, explique la journaliste Emilie Lanez dans son livre Noël à Chambord, publié en 2019 et dont Vanity Fair reprend les éléments, c'est peut-être à cause du "Pacte de Chambord" qui fut scellé ce 15 décembre 2017. Certes, Emmanuel Macron a fait preuve de davantage d'attentions que Nicolas Sarkozy ou François Hollande, dans les mois qui précèdent sa venue.
Sans doute cela a-t-il joué : Willy Schraen s'est engagé à "soutenir l'action du gouvernement", appelant tantôt les chasseurs à voter pour le candidat La République en Marche et en dissuadant d'autres de rejoindre les "gilets jaunes". "Si j'avais pas stoppé tout de suite, ils étaient 500 000 sur les ronds-points et y aurait eu des gars armés", s'est-il vanté. Emmanuel Macron, de son côté, aurait promis "de toujours écouter" et d'appuyer autant qu'il le pourrait, écrivent nos confrères...