De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
A peine est-on reconfiné que le pire est déjà envisagé. La virulence du nouveau coronavirus cet automne a surpris tout le monde. "Le virus circule en France à une vitesse que même les prévisions les plus pessimistes n'avaient pas anticipée. À la différence de la première vague, l'ensemble des régions se trouve aujourd'hui au seuil d’alerte", a d’ailleurs concédé Emmanuel Macron lors de son allocution télévisuelle, ce mercredi 28 octobre 2020 au soir.
De son côté, Jean Castex a expliqué que la Covid-19 touche intensément l’Union Européenne. "L’accélération de la circulation du virus frappe, avec la même brutalité, toute l’Europe. Tout le monde avait intégré le risque d’une deuxième vague, mais personne n’avait prévu une flambée si violente et si rapide", a indiqué ce jeudi 29 octobre au soir le Premier ministre, durant la conférence de presse détaillant l’ensemble des mesures du reconfinement généralisé.
Une seconde vague "bien plus dévastatrice" et une "troisième mortelle" ?
Frédéric Valletoux, président de la fédération hospitalière de France, a d’ailleurs précisé sur France Inter ce mercredi 28 octobre, que la deuxième vague "sera pour le système hospitalier bien plus dévastatrice".
Et d’ajouter :
"On rentre dans l’hiver, le combat va être long, la sollicitation des hôpitaux va être marquée, il y a d’autres épidémies… Nous ne pourrons pas déprogrammer comme nous l’avons fait au printemps".
Néanmoins, d’autres batailles restent à mener. Alors que l’Europe lutte contre la deuxième vague, les Etats-Unis, eux, tentent de leur côté de se battre contre une troisième vague. La France pourrait connaître le même sort dès début janvier 2021.
Selon Frédéric Valletoux, il convient de "préparer le prochain déconfinement" pour "éviter une troisième vague en janvier-février qui, cette fois-ci, serait mortelle".
Covid-19 : "Ce virus pourrait ne jamais disparaître"
"Ce virus pourrait devenir endémique dans nos communautés, il pourrait ne jamais disparaître", avertissait déjà en mai dernier Michael Ryan, directeur des questions d'urgence sanitaire de l'Organisation mondiale de la Santé, lors d'une conférence de presse virtuelle à Genève.
L’un des trois scénarios exposés par le Cidrap (Center for Infectious Disease Research and Policy), organisme spécialisé dans les questions de santé publique rattaché à l'université du Minnesota aux États-Unis, prédisait d’ailleurs la deuxième vague de cet automne 2020. Le rapport indiquait qu’elle serait bien plus importante que la première, et serait ensuite suivie de plusieurs phases moins importantes de réapparition du virus en 2021. Des mesures de confinement strictes devraient alors être instaurées afin de ne pas saturer les hôpitaux.
Jusqu’à quand devra-t-on subir cette épidémie ?
Coronavirus : troisième vague et plus ?
Selon les experts, une troisième vague est donc inéluctable. Une méthode de Stop and go pourrait d’ailleurs être mise en place.
Comme Karine Lacombe, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital parisien Saint-Antoine, le professeur Éric Caumes, estime que l’épidémie ne cessera pas avant l’arrivée d’un vaccin.
"Il y aura une troisième vague, et d’autres, jusqu’à l’immunité collective, vaccinale ou naturelle", a déclaré le chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, au micro du Journal de Saône-et-Loire (JSL).
Et de conclure : " Si on garde les mêmes hommes aux affaires, c’est un problème. Car la perte de confiance est majeure. C'est une tragédie sanitaire et nous allons tous en payer le prix social et économique. Il faut faire une prévention efficace pour éviter les vagues."