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Une "haine féroce à l'égard des victimes". Ce sont les mots du procureur de la République de Perpignan pour expliquer l'acte de Thierry Cahuzac, suspecté d'avoir tué quatre personnes dans les Pyrénées-Orientales. Selon Le Parisien, le quinquagénaire sans emploi aurait rendu visite à ses parents le samedi 22 août, vers 20 heures. Il aurait tué les deux septuagénaires au couteau et serait rentré chez lui avec la voiture de sa mère. Il ne s'est pas arrêté là.
Vers 5 heures du matin, le lendemain, il serait rentré par effraction au domicile des Bertran, les parents de son ex-épouse. Il aurait attaqué le couple de retraités au couteau, puis les aurait abattus à l'aide d'un fusil volé à son propre père qui était chasseur. Le soir même, le meurtrier présumé s'est rendu à la gendarmerie de Pollestres pour faire ses aveux. Dans un communiqué, le procureur en charge de l'affaire affirme : "Le 23 août 2020 à 19h05, Thierry Cahuzac se présentait à la brigade de gendarmerie à Pollestres et déclarait aux militaires qui l'accueillaient, avoir tué volontairement ses parents demeurant à Perpignan ainsi que ses ex-beaux-parents domiciliés au Boulou".
Quadruple meurtre : un mobile de plus en plus clair
Dans son communiqué, le procureur donne davantage de détails quant au mobile du suspect. Thierry Cahuzac se serait disputé avec ses beaux-parents, il y a 7 ou 8 ans, et aurait, depuis tout ce temps, senti la colère grandir en lui. D'où vient ce contentieux ? Selon Le Parisien, le divorce du suspect avec son épouse, Dominique, aurait entraîné quelques complications. Le quinquagénaire aurait en effet violenté et menacé la mère de ses deux enfants.
Une procédure judiciaire aurait été engagée, et une mesure d'éloignement aurait été prise contre cet homme apparemment violent. Ce dernier aurait purgé une peine de prison pour ces faits, ce qui a créé une haine pour la famille de son ex-femme. Qu'est-il arrivé à cette dernière ?
Quadruple meurtre : quid de l'ex-femme du meurtrier présumé ?
Si le ministère public a exigé la mise en détention provisoire du suspect, c'est avant tout pour qu'il ne recommence pas à tuer. En effet, d'après L'Indépendant, la représentation du parquet aurait souhaité "éviter tout risque de réitération des faits et de pression sur les parents des victimes". Si ces dernières ont perdu la vie, il est toutefois souligné qu'il reste "son ex-femme contre laquelle il manifeste des sentiments très forts de rancœur".
Selon la justice, Thierry a épargné Dominique par égard pour leurs enfants, mais elle ne serait pas tout à fait hors de danger. La représentation du parquet précise que le suspect aurait essayé de se suicider après les faits, en ingérant une quantité importante de médicaments.
Si la raison pour laquelle le meurtrier présumé a ôté la vie aux parents de Dominique est plus claire, pourquoi a-t-il assassiné les membres de sa propre famille ?
Quadruple meurtre : Thierry Cahuzac vouait "une haine féroce à l'égard des victimes"
En ce qui concerne son père et sa mère, il ne les aurait pastrouvésé à la hauteur dans leur rôle de parent. "Thierry Cahuzac reconnaissait avoir donné volontairement la mort aux quatre personnes âgées, avec préméditation. Il reprochait à ses parents dont il était l'enfant unique d'avoir été de 'mauvais parents' et s'agissant de ses ex-beaux-parents qu'il ne côtoyait plus depuis environ 10 ans, il les décrivait comme étant des personnes manipulatrices et démoniaques", écrit le procureur.
Il conclut : "En définitive, il avait mûri durant toutes ces années une haine féroce à l'égard des victimes. Haine qui l'amenait à les assassiner les 22 et 23 août 2020".
Quadruple meurtre : le suspect risque la prison à perpétuité
Immédiatement après être passé aux aveux, le quinquagénaire a été placé en garde à vue prolongée par la police judiciaire de Perpignan. Il a ensuite été présenté devant un juge d'instruction le mardi 25 août 2020 afin d'être mis en examen pour assassinats, selon les informations de L'Indépendant.
S'il est reconnu coupable, Thierry Cahuzac risque la prison à perpétuité. Il a pour le moment été écroué par le juge des libertés et de la détention en attendant la poursuite de l'enquête. L'homme a réitéré ses aveux.