De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Une confrontation attendue et redoutée. Au troisième jour de son procès – qui a débuté lundi 16 novembre devant la cour d’assises de Haute-Saône – Jonathann Daval a fait face à ses anciens beaux-parents, Jean-Pierre et Isabelle Fouillot. Les parents d’Alexia, sa sœur Stéphanie et son beau-frère Grégory Gay, ont été auditionnés chacun leur tour mercredi 18 novembre et tous ont décrit "le bonheur" que leur a procuré leur vie de famille pendant 29 ans. Une enfance heureuse, une adolescence normale et puis l’arrivée d’un nouveau membre au sein du clan, Jonathann, et "un bonheur immense pendant toutes ces années vécues avec [lui] sans heurts, sans problèmes", selon des propos rapportés par franceinfo.
Procès Daval : le témoignage fort des parents d'Alexia
Devant l’accusé, Jean-Pierre Fouillot a décrit sa fille comme une personne "avec d’énormes qualités, notre lumière, notre joie de vivre", concluant : "Malheureusement, Jonathann nous a éteint la lumière du bonheur, de la sérénité, nous sommes désormais en mode veilleuse". Celui qu’ils ont accueilli comme un fils et comme un frère lors de son arrivée dans la vie d’Alexia est désormais, au regard de l’enquête, une toute autre personne pour eux. Selon la sœur de la victime, "le mensonge c’était un art de vivre chez Jonathann. On découvre que c’est un caméléon, il offre à chacun le visage qu’il attend de lui". Les mensonges et les fausses excuses se multiplient les mois précédant le drame, aussi bien auprès d’Alexia Fouillot que de ses parents.
Jusqu’à ses aveux au début de l’année 2018, Jonathann Daval a gardé une place privilégiée dans cette famille, toujours considéré comme un fils par ses beaux-parents. C'est justement cette mascarade qu'ils ne peuvent pas pardonner, car un détail aurait pu tout changer pour eux.
Procès Daval : ce réflexe de Jonathann qui aurait pu tout changer
Jonathann Daval a joué un rôle pendant trois mois, celui du "veuf éploré", selon ses beaux-parents. Durant l’audience, ils ont expliqué – selon des propos rapportés par franceinfo – qu’après la mort d’Alexia, leur gendre était "comme un coq en pâte dans cette maisonnette", puis, s'adressant à lui : "Tu nous gardais, tu devenais notre fils". Me Randall Schwerdorffer, l’avocat de Jonathann Daval, leur a alors demandé : "Que ce serait-il passé si Jonathann vous avait appelés après avoir tué Alexia ?".
Une question difficile, à laquelle Jean-Pierre Fouillot a répondu : "On aurait peut-être réagi autrement. Mais là, c’est le massacre d’un corps et tout le scénario derrière, meilleur acteur, meilleur scénariste. Mais au bout du film, il y avait marqué ‘fin’ et ça il n’y avait pas pensé". Isabelle Fouillot pense avoir son explication quant à la raison pour laquelle son ancien gendre a endossé ce rôle.
Procès Daval : l'hypothèse de la mère d'Alexia
La prise de parole d’Isabelle Fouillot était très attendue, car c’est elle qui a réussi à faire avouer son gendre à deux reprises pendant l’enquête. Selon la mère d’Alexia, Jonathann Daval "est resté un gamin", qui "n’a pas coupé le cordon ombilical". Comme le rapporte franceinfo, elle a ensuite émis deux hypothèses devant la cour, s’adressant directement au mari de sa fille. "Tu ne veux pas d’enfant, parce que l’enfant c’est toi" mais "tu es incapable de divorcer" car "tu perds le tout", "tout ce qu’on t’a apporté, tout l’amour qu’on t’a donné". Selon elle, la mort d’Alexia était la seule issue possible pour Jonathann Daval.