De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Une ambiance sordide. Le procès de Jonathann Daval, accusé d'avoir tué son épouse Alexia en 2017, s'est ouvert ce lundi 16 novembre 2020. L'informaticien, qui a d'abord nié en bloc toutes les accusations, reconnaît désormais les faits, quand bien même il dément avoir cherché à donner la mort à sa compagne.
Rapidement, au cours de l'audience du mardi 17 novembre, Jonathann Daval a commencé à disparaître dans son box. Certains détails ne lui ont visiblement pas plu et le trentenaire s'est donc "bouché les oreilles", indique Europe 1. Une attitude qui correspond beaucoup à celle déjà constatée la veille, ainsi que l'expliquait alors Planet, et qui n'a pas manqué d'agacer la famille d'Alexia.
"Il s'abaisse dans le box au fur et à mesure. Mon client me demande si l'on peut le redresser, mettre un coussin par exemple", raconte maître Cathy Richard, avocate pour les parties civiles dont les propos sont repris par la radio. Elle poursuit, sans concession : "Je pense que même si l'on remontait le banc, il se baisserait encore plus. C'est quelqu'un qui fuit. C'est quelqu'un qui est incapable de se confronter aux autres, mais il doit se confronter à la justice".
Force est de constater, cela étant, que le rapport du médecin légiste était particulièrement éprouvant ; surtout pour les proches de la victime. Sept heures durant, le praticien a détaillé le sort réservé à leur fille et sœur.
Rapport d'autopsie : qu'a dit le médecin légiste ?
Les auditions, poursuit la radio, ont porté sur les circonstances exactes du meurtre ainsi que sur le rapport d'autopsie du corps de la victime. Sa dépouille avait été retrouvée partiellement carbonisée le 30 octobre 2017, dans un bois de Gray-la-ville.
Le praticien a donc évoqué, sans se faire avare de détails crus comme la veille, des "saignements profonds", ainsi que "des coups violents", "l'hypothèse de lésions génitales" ou des "traces de sperme", indique Europe 1. De quoi choquer n'importe quel parent.
Affaire Daval : que pense la mère d'Alexia du rapport du légiste ?
"C'est dur quand on parle de ma fille dans des termes de légiste", reconnaît Isabelle Fouilloux, la mère de la victime, en sortie d'audience. Ses propos ont notamment été capturés par L'Est Républicain. "Les massacres qu'elle a subi… Je ne peux pas écouter c'est de ma fille qu'on parle", poursuit-elle, visiblement émue.
"On parle d'un corps déchiqueté, d'un pied amputé, d'ongles retournés… C'est de ma fille, c'est d'un être humain qu'on parle, pas d'un bout de viande !", s'offusque-t-elle encore, la voix brisée par les sanglots. "Ça suffit… On le sait qu'elle a été massacrée, on le sait qu'elle a été brûlée aux parties génitales", assène-t-elle après, estimant qu'on ne ferait pas subir tant d'horreur à un animal.
Affaire Daval : les auditions sont loin d'être terminées
L'épreuve pourrait cependant durer encore longtemps pour Isabelle Fouilloux, son époux et sa fille. Le procès ayant pris du retard, indiquait Europe 1 dans la matinée du mercredi 18 novembre 2020, les auditions se sont poursuivies le jour-même. Notamment celles des parents et de la sœur d'Alexia.
Au terme du procès, s'il est reconnu coupable par la cour d'assise, Jonathann Daval pourrait être condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour "meurtre sur conjoint".