De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Mes questions ne seront jamais piégeuses", a d'abord expliqué Matthieu Husson, le président de la cour d'assises de Haute-Saône, en charge du procès Daval qui s'ouvrait le 16 novembre 2020. Face à la médiatisation de l'affaire, l'homme a tenu à ré-expliquer le fonctionnement de la justice. "Vous ne serez pas jugé différemment parce que cette affaire a connu un retentissement inhabituel, je me dois de vous assurer un procès parfaitement équitable", a-t-il par exemple rappelé à l'accusé. Avant de pousser, sans grand mal souligne Le Monde, aux aveux.
"Dans cette affaire, il n'est personne qui n'a pas eu connaissance des détails, des erreurs, des incohérences dans la phase d'instruction. Ce n'est pas sur cela que vous serez jugé, mais sur ce qui sera dit au cours des cinq prochains jours", a repris le président ; avant de questionner : "Aujourd'hui, quelle est votre position ? Vous reconnaissez que vous êtes impliqué, et le seul impliqué, dans la mort de votre épouse ?" "Oui", répond seulement l'informaticien, à qui le quotidien du soir prête une voix enfantine.
Ces nouveaux aveux n'auront cependant pas préparé l'audience à ce qui les attendait.
Alexia Daval, carbonisée : c'est trop pour sa famille
Rapidement après le début du procès, la famille de la victime s'en est allée. L'émotion, indique L'Est Républicain, s'est faite trop forte après l'arrivée du docteur Grignard, le médecin légiste. Il a détaillé, avec une précision clinique, l'état dans lequel la jeune femme a été retrouvée en forêt. Rapidement, il parle d'elle comme d'un "corps allongé sur le sol, jambes pliées, légèrement écartées, recouvert de débris végétaux en partie brûlés". Quelques minutes après cela, des clichés achèvent de donner une réalité à l'horreur.
Affaire Daval : les photos qui ont choqué jusqu'à Jonathann
Le médecin insiste : il évoque un "drap blanc en partie calciné" et abandonné sur le visage de la victime, puis "ces cheveux blonds et courts, brûlés" également. Il n'omet aucun détail, poursuit le quotidien régional qui rapporte ses propos, quand il parle de parties de la dépouille littéralement "carbonisées", comme "le visage, le cou, la partie haute du tronc, la main gauche, la zone pelvienne, les cuisses et le pied droit". Ce dernier, souligne-t-il, a même souffert d'une "amputation thermique".
Enfin, il aborde aussi les "ongles brûlés et retournés" d'Alexia, qu'il juge "caractéristiques de lésions de défenses", écrivent nos confrères. C'est à ce moment que les parents et la sœur de la défunte, lesquels soutiennent qu'elle a été violée avant sa mort, ont décidé de sortir de la salle.
Sur l'écran installé aux assises du Palais de Justice de Vesoul, le président fait alors diffuser les clichés décrits par le docteur Grignard. "Instantanés d'un cauchemar bien réel", commentent les journalistes de L'Est Républicain, qui s'arrêtent sur deux images en particulier : la photo numéro 18, qui montre le "visage gonflé et figé d'Alexia, ainsi que la numéro 33 sur laquelle apparaît "une vue d'ensemble de son corps supplicié".
Jonathann Daval est-il un lâche ?
"Il n'a pas réussi à faire face à l'horreur qu'il a lui-même provoquée !", s'est indignée la sœur d'Alexia, en sortie d'audience, à propos de Jonathann Daval. Aussitôt les clichés projetés sur l'écran, il est devenu "invisible". Pourtant, soutient L'Est Républicain, il était resté "maître de ses nerfs" tout le long de la séance. Jusqu'au moment fatidique. Alors, décrit le journal local, il a commencé à remonter son masque au-dessus de son nez, cherchant visiblement à masquer ses larmes. Ses yeux embués étaient rivés sur le sol et lui s'est prostré jusqu'à presque s'ensevelir.
"Au fur et à mesure, il a littéralement disparu dans le box. On ne le voyait plus, on ne voyait même plus ses cheveux. C'est une attitude lâche", poursuit la sœur de la victime. Le père d'Alexia Daval a lui aussi eu des mots durs. "Il n'a pas eu le courage de regarder la monstruosité réalisée", s'est en effet agacé Jean-Pierre Fouillot.