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- 1 - Idée reçue : le masque rend la distanciation physique inutile
- 2 - Idée reçue : je ne protège que moi en portant un masque
- 3 - Idée reçue : le masque chirurgical peut être réutilisé
- 4 - Idée reçue : les masques en tissu protègent moins bien
- 5 - Idée reçue : je peux m’intoxiquer en portant mon masque
Certains les préfèrent en tissu, d’autres en papier. Blanc, bleu, colorés, amusants… Les masques sont entrés dans la vie des Français au moment du déconfinement, au mois de mai dernier, et prennent depuis une place de plus en plus importante dans leur quotidien. Rendus obligatoires dans les transports en commun il y a déjà quatre mois, ils doivent désormais être portés dans l’ensemble des lieux clos recevant du public et même à l’extérieur dans certaines villes et départements.
Avec la rentrée de septembre, le masque a fait son apparition dans les entreprises, puisque les salariés sont dans l’obligation de le porter dès qu’ils ne se trouvent pas dans un bureau individuel. Les Français ne sont pas habitués à porter un masque chirurgical et leur arrivée a été accompagnée de nombreuses informations, parfois mal comprises quand elles ne sont pas totalement fausses. Inutiles, toxiques, réutilisables… Plusieurs idées reçues ont toujours la cote, alors que le masque est désormais devenu un objet de la vie courante. Pourtant, certains s’obstinent encore à refuser de le porter et l’assument, n’hésitant pas à reprendre de fausses informations pour se justifier.
Idée reçue : le masque rend la distanciation physique inutile
Maintenant que vous devez porter votre masque quasiment partout, vous devez éviter de prononcer ces cinq phrases, qui risquent de véhiculer des idées reçues. La première, c’est de dire que "le masque me protège assez pour éviter la distanciation physique". A l’arrivée de l’épidémie dans l’Hexagone, le gouvernement avait affirmé que le masque n’était pas utile tant que la distance d’un mètre était respectée entre les individus. Maintenant que les Français en portent, cette phrase doit être nuancée. Si vous portez un masque et que ce n’est pas le cas de votre interlocuteur, alors vous ne serez pas protégé, ce qui rend la distanciation physique indispensable. Dès que vous n’avez pas votre masque, comme en extérieur, veillez à bien respecter le mètre de distance avec les autres.
Idée reçue : je ne protège que moi en portant un masque
Le port du masque peut créer une barrière qui donne l’impression qu’on est protégé des autres. En réalité, lorsqu’on porte un masque, on protège aussi bien soi même que les autres. Le 5 juin dernier, l’Organisation mondiale de la Santé expliquait que "le port du masque médical peut éviter la propagation de gouttelettes infectieuses par un sujet infecté présentant des symptômes" ainsi que "la contamination potentielle de l’environnement par ces gouttelettes".
Dans ce rapport, l’OMS affirmait également que le port "d’un masque médical par des personnes en bonne santé, en particulier qui habitent avec un malade, ou par des personnes participant à de grands rassemblements, peut contribuer à prévenir la transmission". En portant un masque vous ne protégez donc pas que les autres, mais vous aussi. Si vous ne le faites pas pour les autres, faites-le au moins pour vous….
Idée reçue : le masque chirurgical peut être réutilisé
Le masque chirurgical est à usage unique et devrait donc être jeté après plusieurs heures. Depuis le début de l’épidémie, les autorités sanitaires conseillent de changer de masque toutes les quatre heures car, au-delà, il est trop humide et devient donc inutilisable. Certains Français, par souci d'économie ou pour l’environnement, décident tout de même de les porter plusieurs fois d’affilée. Attention, s’il est devenu trop humide, il ne formera plus la barrière nécessaire entre les autres et vous. Si vous voulez faire des économies, privilégiez donc un masque en tissu, lavable et réutilisable, qui est tout aussi efficace.
Idée reçue : les masques en tissu protègent moins bien
Tout dépend de votre masque en tissu. Les masques dits grand public regroupent en réalité deux catégories, les modèles chirurgicaux et les modèles en tissu. Si les chirurgicaux, à usage unique, sont normés, les modèles en tissu le sont un peu moins. C’est pour cette raison que le gouvernement a encadré la production de masques en tissu réutilisables, car ils doivent répondre à des normes de filtration précises, mais inférieures à celles des masques chirurgicaux. Depuis le décret du 10 juillet, votre masque en tissu doit respecter des critères techniques. Devant le Sénat, le ministre de la Santé Olivier Véran avait d’ailleurs précisé que, "pour la population générale, le masque grand public est le mieux adapté". Ils ne protègent donc pas moins bien que les modèles chirurgicaux.
Idée reçue : je peux m’intoxiquer en portant mon masque
Certains ne supportent pas de porter un masque pendant plusieurs heures. Maux de tête, boutons, difficulté à respirer… Ils ont même l’impression de s’étouffer avec leur propre respiration. Une rumeur s’est rapidement propagée sur les réseaux sociaux, affirmant qu’une personne pouvait s’intoxiquer au dioxyde de carbone, en manquant d’oxygène. Récemment, un médecin a mesuré sur Twitter son taux d’oxygène en portant un masque, puis deux, puis trois… Jusqu’à six. Cette dernière n’avait pas bougé d’un poil. Interrogé par France Inter, un médecin conclut : "Certes, on peut accumuler un peu plus de dioxyde de carbone à l’intérieur du masque qu’à l’extérieur, pour autant, il n’est pas démontré que cela entraînerait une hypercapnie [une augmentation du volume de CO2 dans le sang, NDLR]". Promis, vous ne risquez rien.