La vérité sur l'implication des étrangers dans les délitsIstock
L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) vient de publier un rapport dans lequel il dévoile les statistiques de la délinquance des étrangers en France sur les cinq années passées. Planet.fr vous en livre les principales informations.

© IstockL'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) compile chaque année les données statistiques relatives aux actes délinquants. L'organisme vient de publier une étude sur l'implication des étrangers dans la délinquance en France : "Français et étrangers mis en cause par la police et la gendarmerie", regroupant les données de 2006 à 2011.

C'est la première fois qu'une étude traite de façon poussée ce sujet plutôt délicat. Dès le départ, le rapport précise qu'"en cinq ans, la part des étrangers au sein des mis en cause est en hausse pour les atteintes aux biens", passant ainsi de 12,8% à 17,3%.

Plus 105,5% de vols simples commis par les étrangers en 3 ansEt le document explique que le nombre d'étrangers impliqués dans ces atteintes s'est "accru chaque année de plus de 10% par rapport à l'année précédente", d'après les données du Système de traitement des infractions constatées (STIC) de la police et les données de la Base nationale des statistiques de la délinquance (BNSD).

Ainsi, en 2011, sur 305 708 procédures concernant des atteintes aux biens, 52 751 personnes d'origine étrangère ont été impliquées. Depuis 3 ans, elles sont d'ailleurs plus particulièrement mises en cause dans les vols simples contre des particuliers (+ 105,5%), dans les cambriolages (+ 79%), et dans les vols à l'étalage (+ 39,3%).

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L'ex-Yougoslavie montrée du doigtL'étude va même plus loin en effectuant une classification par nationalité. Ainsi, elle précise que "le nombre de personnes de nationalité roumaines mises en cause pour vols par la police nationale a plus que doublé entre 2008 et 2010 et il a augmenté de 95% selon la Base nationale des statistiques de la délinquance de la gendarmerie".

Entre 2008 et 2010, le nombre de personnes originaires d'ex-Yougoslavie impliquées dans des délit à beaucoup augmenté également. Ainsi, en deux ans, le nombres de mis en cause Bosniaques, Croates, Kosovars, Macédoniens, Monténégrins, Serbes ou Slovènes a augmenté de 67,8%.

Plus les faits sont graves, moins les étrangers sont impliquésEn revanche, entre 2006 et 2011, le nombre d'étrangers impliqués dans les violences et menaces a baissé, passant de 14,2% à 12,4%, représentant alors 29 798 personnes sur un total de 240 505 personnes mises en cause.

Pour les mêmes délits, c'est bien le nombre de Français impliqués qui a augmenté, avec une augmentation de 14,7%. Cette constatation permet d'ailleurs de dire que plus les faits reprochés sont graves, moins les étrangers sont mis en cause.

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