Les concentrations moyennes de résidus de chloridazone, un pesticide retiré du marché depuis 2020 dépassent la valeur maximale établie au niveau européen dans de nombreux départements, d’après un rapport de...
La France continue de brûler en ce week-end du 14 août 2022. En Gironde et en Aveyron, les incendies n’ont pas encore été fixés ; dans le Jura, ils ont repris la veille, emportant 13 hectares de plus avec eux ; dans les Monts d’Arrée, le feu est encore présent mais ne progresse plus ; l’incendie de la forêt de Brocéliande a consumé 400 hectares mais a été fixé, idem pour celui du Maine-et-Loire, près d’Angers, qui a brûlé 160 hectares.
Une fois tous les feux maîtrisés, Emmanuel Macron compte réunir tous les acteurs des départements touchés, rapporte le Journal du Dimanche: pompiers, pilotes, renforts venus des outre-mer et de l’Union européenne, agriculteurs et élus. L’entourage du président de la République y laisse entendre qu’il souhaite « les remercier » mais aussi « ouvrir les travaux sur l’évolution du modèle de prévention et de lutte contre les incendies ». Il a d’ores et déjà commencé en échangeant par téléphone avec des pompiers et des élus du Jura, où 1.062 hectares ont brûlé selon France Bleu. Le président du département, Clément Pernot (divers droite), l’a décrit comme « très à l’écoute et désireux de s’appuyer sur l’existant pour améliorer le système ».
Les pompiers demandent plus de moyens
Lors d’un déplacement en Gironde le 11 août 2022, la Première ministre Elisabeth Borne a déclaré que le gouvernement allait « travailler sur le renforcement des moyens de la société civile ». Dans une tribune parue également dans le Journal du Dimanche, des associations de pompiers soulignent que « notre système de sécurité civile, qui permet de limiter plus de 90% des feux à moins de 5 hectares, doit s’adapter de manière durable pour répondre [aux effets du changement climatique] » et demandent davantage de moyens. « Le changement climatique va s’inscrire dans la durée et nous frapper tous de plus en plus fort. […] Dans ces conditions, il est impératif de dégager de nouvelles ressources pour adapter nos moyens humains et matériels sur l’ensemble du territoire », alertent-ils.
Pour ce faire, ils proposent de revoir la répartition de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA), qui finance les services d’incendie et de secours (SDIS) mais aussi la fiscalité locale, la caisse nationale d’allocations familiales, la caisse nationale d’assurance maladie ou encore le conseil national des barreaux. « Permettre un doublement de la part de TSCA qui serait à reverser directement aux SDIS permettrait de mieux protéger les Français, sans augmenter les impôts mais en faisant contribuer des acteurs qui font des économies et continueront d’en faire, poursuivent les auteurs de la tribune. Cette réflexion doit se mener dès à présent, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2023. »