Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
A Wuhan, l’épicentre de l’épidémie de Coronavirus situé au centre de la Chine, la population est véritablement mise sous cloche. Et alors que plusieurs pays, dont la France, se sont organisés pour rapatrier leurs ressortissants, certains ont fait le choix de rester. C’est le cas du docteur Philippe Klein. Chef de clinique à Wuhan, qui a accepté de raconter son quotidien dans cette ville en quarantaine.
Docteur Philippe Klein : "il y a un énorme travail de réconfort à faire"
"Je ne quitterai pas la ville parce que des Français vont y rester. Donc, je reste ici à Wuhan et je reste à l’écoute de ces Français, a-t-il expliqué à nos confrères de RFI. Il y a un énorme travail de réconfort à faire (…) beaucoup de Français appellent inquiets et mon rôle, c’est de les écouter, de les rassurer et de faire le tri des patients qui sont potentiellement dangereux". Déterminé, le médecin n’hésite pas à braver les règles qui ont été mises en place dans le cadre de cette épidémie exceptionnelle : chaque jour, il prend le volant de sa voiture alors que les véhicules personnels ont interdiction de circuler.
Il se rend alors à la clinique internationale où il travaille et où il observé un véritable changement chez les équipes soignantes depuis quelques jours…
Docteur Philippe Klein : "Ils vont lutter pour arriver à prendre le dessus sur cette épidémie"
Interrogé par RFI qui lui demandait si les Chinois avaient confiance dans leurs hôpitaux publics, le docteur Philippe Klein a répondu en prenant l’exemple de sa propre équipe. "Ils ont peur, a-t-il reconnu. Mais on sent que depuis que le président Xi Jinping a pris la parole, ils ont repris espoir. Celui qui se dit "toujours optimiste", a ensuite assuré que tous étaient désormais "dans un état de combattants". "Ils vont lutter pour arriver à prendre le dessus sur cette épidémie", a-t-il même avancé.
Un état d’esprit qui aurait également gagné la ville.
Docteur Philippe Klein : "On entend les gens sortir au balcon en criant ‘Wuhan, Wuhan’"
Le bruit court que les hôpitaux chinois, et notamment ceux de Wuhan, sont débordés face à l’augmentation rapide du nombre de patients infectés par le coronavirus. Une rumeur que Philippe Klein estime désormais infondée. "Ça a été le cas certainement la semaine dernière où les ‘fever clinic’, les sept points de triage des patients présentant de la fièvre, ont été saturées", concède-t-il au micro de RFI. "Mais depuis le discours du président Xi Jinping, la venue du Premier ministre hier (lundi, ndlr) à Wuhan, on sent vraiment un changement et une mobilisation incroyable ici", se rejouit-il. Selon lui, ce regain dépasse même les murs de sa clinique : "On entend les gens sortir au balcon en criant 'Wuhan, Wuhan'. Il faut le voir et l’entendre pour le croire".