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Il entretient de très bonnes relations avec un prévenu. Eric Dupond-Moretti, le ministre de la justice en exercice est, de fait, le grand ami de Thierry Herzog, l'avocat de l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy. L'un comme l'autre sont aujourd'hui sous les feux de la justice et sont accusés de "corruption" dans le cadre de l'affaire "Bismuth", dont le procès doit avoir lieu à la fin de l'année 2020, note le Huffington Post.
Plus surprenant - d'après les équipes de Mediapart, du moins - le garde des Sceaux a choisi de retrouver le conseil de l'ex-chef de l'Etat lors de son "week-end prolongé" à Nice, cet été. Une "mise en scène - assumée -" de leur proximité qui interroge, affirme le pure-player d'investigation. "De nature à créer, au minimum, le trouble au sein d'un parquet comme le PNF", estiment les journalistes, non sans rappeler que ce dernier est placé sous l'autorité d'Eric Dupond-Moretti, lequel a porté plainte contre l'institution avant sa nomination au gouvernement… et devra à l'avenir s'attaquer à son "pote de toujours".
Il en faut plus, cependant, pour effrayer l'Ogre des prétoires, qui a balayé ces accusations d'un simple geste de la main.
Eric Dupond-Moretti demandera l'aval à Mediapart pour ses prochaines vacances
"En ce qui me concerne, je préfère les vrais procès (ou les prévenus sont présumés innocents) aux procès d'intention que vous faites dans chacune de vos questions. Thierry Herzog est un ami et le restera. J'ignorais que Mediapart plaidait pour l'abandon de ses amis en fonction des circonstances", commence-t-il, sévère, avant de rire jaune des accusations, qu'il tourne en dérision.
"Je suis preneur naturellement de tous vos conseils, dont vous êtes prodigue en toute matière, je vous consulterai donc et me placerai sous votre houlette lors de mes prochaines courtes vacances pour les attributions des droits de visite", assène-t-il ensuite.