Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
C'est une arnaque qui a coûté très cher à une restauratrice des Vosges. Après "l'arnaque à la baguette", voilà désormais "l'arnaque à la pizza". Comme le rapporte Vosges Matin, Magali Mertz, une restauratrice de la commune de Rambervillers, a d'abord cru à une bonne affaire pour son commerce, mais elle a malheureusement vite déchanté.
Elle a, en effet, été contactée par téléphone le 29 juillet dernier par une fausse centrale d'achats pour les collectivités, assurant s'appeler Centralis, qui souhaitait signer un partenariat commercial pour une commande de 60 pizzas à fournir deux fois par semaine à une colonie de vacances. Une vraie aubaine financière pour la restauratrice qui avait dû rester "sept mois sans travailler" en raison des restrictions sanitaires. Un contrat d'un montant de 4 500 euros pour plus de 500 pizzas qui s'est en réalité avéré une réelle escroquerie bancaire.
La caution "non encaissable" de 510 euros, laissée par la restauratrice avec son empreinte de carte bleue en cas de défaillance, a en fait été débitée une dizaine de fois pour un préjudice total de plus de 5 000 euros pour la victime.
Plus de 5 000 euros de préjudice
"Lorsqu’on m’a proposé une telle commande, je n’ai pas hésité longtemps", reconnaît la restauratrice auprès du journal régional. La gérante du restaurant avait pourtant été prudente en vérifiant les informations de la centrale d'achats qui l'avait démarchée sur Infogreffe. Elle a donc cru à ce contrat juteux lui promettant d'honorer deux commandes de 60 pizzas deux fois par semaine durant tout le mois d'août.
Finalement, personne ne viendra chercher les 60 pizzas préparées comme cela été prévu contractuellement et la restauratrice se retrouve victime d'une escroquerie à la carte bancaire pour un montant de plus de 5 000 euros. "Je m'en veux, je me sens naïve", a-t-elle témoigné auprès de Vosges Matin. Magali Mertz a décidé de porter plainte et également intenté des mesures auprès de sa banque en espérant pouvoir obtenir un remboursement.
Même procédé que "l'arnaque à la baguette"
Le principe n'est pas totalement nouveau puisqu'en mars dernier déjà, Le Dauphiné Libéré alertait sur un cas d'"arnaque à la baguette". C'est cette fois-ci un boulanger ardéchois qui avait été victime d'une fausse centrale d'achats lui promettant des commandes de 380 baguettes par jour. Afin de valider le contrat, l'escroc lui avait demandé de régler un chèque de 3 900 euros "pour les frais de dossier et de préparation".
Pour les rassurer et faire preuve de bonne foi, l'interlocuteur "les rassure tout de suite en leur disant qu'en contrepartie on leur envoie un chèque bancaire certifié à mettre en dépôt à la banque", précisait à l'époque au Dauphiné Christian Martin, vice-président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française (CNBPF). La commande n'avait bien entendu finalement pas été honorée, mais le chèque bien encaissé. L'alerte avait été lancée par les boulangers et pâtissiers d'Ardèche.
Les arnaqueurs profitent ainsi de petits commerçants pour leur faire miroiter des offres commerciales avantageuses alors que ces contrats se révèlent être des escroqueries.