De Ligonnès, Outreau, miraculés de la grotte... : ce curieux point commun entre les affairesAFP
Les 12 enfants et leur entraîneur prisonniers d'une grotte en Thaïlande sont enfin sortis. Une bonne nouvelle qui a déjà inspiré Hollywood, et c'est loin d'être une première. 
Sommaire

Les 13 miraculés de la grotte

Les faits divers peuplent journaux et cauchemars mais squattent aussi salles de cinéma et petits écrans. Pas forcément besoin de fiction quand la réalité la rattrape : le septième art s’inspire de plus en plus des affaires sombres. Planet vous en propose une liste non exhaustive.

Les 13 miraculés de la grotte© AFP

Cette semaine, après le sauvetage des 12 enfants et de leurs entraineurs, prisonniers d’une grotte en Thaïlande, la société de production Pure Flix a décidé de l’adapter à l’écran et l’a fait savoir sur Twitter.

Vidéo du jour

"Ma femme a grandi aux côtés du Marine thaïlandais qui est mort dans la grotte. De voir tous ces actes de bravoure dans la grotte et de voir sortir tous ces plongeurs, est un événement si émouvant et si personnel pour moi", a ainsi précisé le patron de la société de production.

Xavier Dupont de Ligonnès

Xavier Dupont de Ligonnès© AFP

Xavier Dupont de Ligonnès est toujours introuvable mais son histoire elle n’a pas été oubliée. M6 a ainsi annoncé en janvier 2018 que le réalisateur et scénariste Pierre Aknin planchait sur l’écriture d’une adaptation en série de cette sordide affaire. Xavier Dupont de Ligonnès est soupçonné d’avoir assassiné sa femme et ses quatre enfants, puis de les avoir enterrés sous la terrasse de la maison nantaise, avant de s’enfuir. Les corps seront retrouvés le 21 avril 2011.

Qui pour incarner ce mystérieux personnage ? Guillaume de Tonquédec, vu dans la série "Fais pas ci, fais pas ça" semble intéressé. "C’est un mystère. Il est un être humain comme nous. Pourquoi on peut dévisser d’une telle façon ? Il y a en nous peut-être un Dupont de Ligonnès qui sommeille. On peut peut-être tous le devenir. C’est un personnage d’une atrocité fascinante. Le secret d’un personnage comme celui-là est une matière extraordinaire pour un acteur" , a-t-il confié sur Europe 1.

Agnès Le Roux

Le meurtre d’Agnès Le Roux pour lequel Maurice Agnelet a écopé d’une peine de 20 ans de prison a été adapté par André Téchiné. Le film sorti en 2014 s’intitule "L’Homme qu’on aimait trop" et présente Adèle Haenel dans le rôle de la riche héritière, et Guillaume Canet dans celui de l’avocat qui sera jugé coupable par la justice. Coupable d’avoir assassiné la jeune femme après l’avoir séduite pour récupérer le casino familial.

Comme le raconte la RTBF, André Téchiné a notamment été aidé du frère d’Agnès Le Roux, alors que l’acteur a lui réalisé des entretiens avec Maurice Agnelet. "Jouer ce personnage séducteur et dévastateur à la fois, c’est une chance […] C’est un rôle qui reste bien accroché. […] Il faut respecter la personne qu’on interprète", avait-il déclaré à Canal Plus.

André Téchiné n’avait pas eu d’avance sur recettes pour faire ce film et avait dû se résoudre à lancer un projet de crowdfunding. 

Alain Lamare, le tueur de l’Oise

Décidément, Guillaume Canet semble apprécier les faits divers. C’est lui qui incarne en 2014 le gendarme et tueur Alain Lamare dans "La Prochaine fois je viserai le cœur" de Cédric Anger. Dans ce long métrage, le cinéaste adapte l’affaire du tueur de l’Oise, le cas d’un homme qui commet de nombreux délits et crimes sur plusieurs années sans se faire prendre, et non sans narguer les autorités.

C’est finalement un des supérieurs de Lamare qui fera le rapprochement entre les affaires et le gendarme. Le film - dont le titre est tiré d’une des lettres du tueur - permet à Guillaume Canet d’être nommé aux César pour celui du meilleur acteur et le long métrage est également en compétition pour le trophée de la meilleure adaptation.

Alors que dans la réalité, Alain Lamare n’a tué qu’une seule fois, dans le film il commet plusieurs homicides. Face au tribunal, toujours bien réel, en 1981, le gendarme a par ailleurs été jugé irresponsable pénalement souffrant d’une maladie mentale rare semblable à la schizophrénie.

Affaire Outreau

L’affaire d’Outreau fait partie des plus gros scandales judiciaires du début de siècle. Tout commence en février 2000 quand plusieurs enfants accusent leurs parents, ainsi que des voisins, d’actes pédophiles. Au total c’est 12 enfants qui seront par la suite reconnus victimes. Du côté des adultes, pas moins de 18 passent en détention provisoires.

A partir de là, l’affaire va de rebondissement en rebondissement, de déclarations en rétractations, conduisant à des peines puis des acquittements. Quatre adultes qui avaient plaidé coupable sont condamnés, ainsi que six qui clamaient leur innocence. Ces derniers obtiendront finalement un acquittement au procès en appel, dans une affaire alors qualifiée de catastrophe judiciaire. Le juge Fabrice Burgaud essuiera de nombreuses critiques.

L’affaire Outreau a été adaptée au cinéma dans le film, "Présumé coupable", de Vincent Garenq. Philippe Torreton incarne un des adultes qui sera condamné puis acquitté. Le long métrage montre comment cet homme accusé à tort voit sa vie voler en éclat.