De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un homme à femmes. On connaît beaucoup de choses de Xavier Dupont de Ligonnès, mais moins son passé amoureux. Le suspect principal de la tuerie de Nantes est au cœur des interrogations depuis sa disparition en avril 2011. Marié depuis vingt ans et père de quatre enfants, il est soupçonné d’avoir tué ses proches avant de prendre la fuite, peut-être pour un pays étranger. Comment cet homme bien sous tous rapports, qui se montrait aimant et complice avec sa famille, a-t-il pu passer à l’acte ? C’est à cette question que tentent de répondre les forces de l’ordre depuis le début de l’enquête il y a neuf ans. Plusieurs pistes ont été suivies pour retrouver la trace de Xavier Dupont de Ligonnès, mais elles se sont avérées fausses, les unes après les autres.
Xavier Dupont de Ligonnès : sa vie avant Agnès
Au moment du drame, Xavier Dupont de Ligonnès était marié à son épouse Agnès depuis vingt ans. Les amoureux du lycée s’étaient retrouvés au début des années 1990 après plusieurs années passées loin de l’autre. Fiancé à la jeune fille au début des années 1980, il décide de rompre ses fiançailles après avoir rencontré quelqu’un d’autre lors de leurs vacances en Corse. Agnès Hodanger rentre alors seule à Paris tandis que lui va profiter pleinement de sa vingtaine et passer plusieurs mois aux Etats-Unis, entouré de ses meilleurs amis.
Durant cette période, Xavier Dupont de Ligonnès fréquente plusieurs femmes, puis recroise la route d’Agnès en 1990. A ce moment-là, la jeune femme est enceinte d’un autre homme, qui l’a quitté et refuse de reconnaître l’enfant. Il décide alors d’épouser son amour du lycée et reconnaît son fils comme le sien. Pourtant, le bonheur qu’ils ont affiché les années suivantes était bien différent de ce qu’il se jouait dans leur intimité. Xavier Dupont de Ligonnès aurait été infidèle et est même décrit comme un séducteur…
Xavier Dupont de Ligonnès : un mari "trop rigide" avec sa femme ?
Au moment du drame, et même les années qui l'ont précédé, Agnès Dupont de Ligonnès a profité de l’anonymat des forums sur Internet pour partager les soucis de sa vie de couple. Comme le rappelle Society dans son enquête, la quadragénaire a dépeint son mari comme un homme "trop cassant, trop rigide, trop militaire". D’après elle, "il joue son rôle de chef de famille, de mari qui doit ramener sa croûte… Mais qui n’est ni tendre, ni câlin, ni affectif".
Sexuellement, elle se plaint d’un amant "qui est très vieux jeu" et qui est "trop peu porté sur la chose". On est très loin de leurs débuts ensemble car, selon un livre publié en 2017, la jeune Agnès Hodanger était à l'époque "folle amoureuse" de Xavier Dupont de Ligonnès. Dans Sans pitié pour les siens, Béatrice Fonteneau et Jean-Michel Laurence le décrivent comme "un jeune homme (…) charmeur et tombeur de filles". Trente ans plus tard, marié depuis vingt ans et père de quatre enfants, il n’a rien perdu de cette réputation…
Xavier Dupont de Ligonnès : "Je ne veux plus de cette vie de famille"
Xavier Dupont de Ligonnès avait des relations extra conjugales et sa femme le savait. Dans leur ouvrage, Béatrice Fonteneau et Jean-Michel Laurence affirment qu’Agnès Dupont de Ligonnès "était assez lucide" et qu’"elle savait que Xavier avait des conquêtes". Dans sa longue enquête consacrée à l’affaire, le magazine Society explique comment le père de famille a renoué avec au moins deux de ses anciennes petites amies peu de temps avant le drame.
Deux ans avant la tuerie de Nantes, il "a retrouvé Catherine, son amour de Bréhat, et entamé une liaison avec elle". Il a alors tout raconté à son meilleur ami. Il lui a aussi confié, plus tard, avoir retrouvé la trace "d’une autre ex, encore une Catherine, originaire de Versailles et désormais installé en Savoie". En 2010 il écrivait à son amie d'enfance de Bréhat qu’il voulait être avec elle "pour les années à venir, mais également construire quelque chose avec toi, partager des projets communs". "Je ne veux plus de cette vie de famille avec Agnès que je n’aime pas", concluait-il alors, dans un message cité par Paris Match.