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Un sujet délicat. “L’une des décisions les plus épineuses auxquelles sont confrontées les personnes âgées est de savoir quand renoncer à leurs clés et arrêter de conduire”, indique l’étude de l’École de Médecine de l’université de Washington.
Permis de conduire : une visite médicale de contrôle pour les personnes âgées
En juillet dernier, un projet de loi avait divisé l'hémicycle. Cette proposition de loi visait à mettre en place une visite médicale de contrôle à la conduite systématique pour les conducteurs de 70 ans et plus.
Plusieurs raisons étaient avancées pour justifier cette loi. “Il est scientifiquement prouvé que les capacités physiologiques et cognitives nécessaires à une bonne conduite tendent à diminuer dès 45 ans : des rhumatismes peuvent contraindre l’amplitude des mouvements, la vue et l’audition baissent, les médicaments atténuent la vigilance, et la coordination est moins bonne”, peut-on lire dans la proposition de loi.
Trois mois plus tard, cette proposition a été refusée par le gouvernement.
Une nouvelle étude sur la conduite des séniors
Selon cette étude de l’équipe de l’École de Médecine de l’université de Washington de Saint-Louis, aux États-Unis, plusieurs signes doivent alerter sur la conduite des personnes âgées et le potentiel danger qu’il représente pour eux mais aussi pour autrui. D’après les chercheurs, la première chose à surveiller chez les séniors est l’altération des fonctions cognitives.
“Même de très légers changements cognitifs sont le signe que l’arrêt de la conduite automobile est imminente. De plus, les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’arrêter de conduire”, selon l’étude.
Un examen pour évaluer les facultés cognitives
Pour arriver à ces résultats, les participants ont subi des tests cognitifs. Le Preclinical Alzheimer Cognitive Composite (PACC) mesure les changements cognitifs subtils dans la phase préclinique de la maladie d’Alzheimer chez les personnes âgées.
Selon les analyses, deux critères peuvent prédire l’arrêt de la conduite : les troubles cognitifs et l’aggravation des scores PACC. Les femmes seraient également plus sujettes à ces facteurs.