Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
un parcours qu’elle a livré dimanche soir face aux caméras de Sept à Huit. Le visage à moitié dissimulé derrière une mèche de cheveux, Zahia s’est confiée, à deux jours du procès sur l’affaire Ribéry, sur son enfance en Algérie et ses rêves de petites filles.
« J’étais toujours la première de ma classe »
Fille d’un ingénieur, Zahia rêvait en grand. « J’étais toujours la première de ma classe, j’adorais les mathématiques » raconte-t-elle. « Quand j’étais petite je voulais être pilote d’avion ». Mais quand ses parents divorcent, elle a alors 10 ans, elle s’installe en France avec sa mère et son petit frère et les difficultés commencent. Zahia ne parle pas très bien français et raconte qu’au début elle habitait chez sa grand-mère, puis déménageait sans arrêt. « La première année je changeais d’école tous les mois. C’est ça qui était dur pace que comme je changeais d’école sans arrêt je ne pouvais jamais me concentrer pour rattraper le niveau » déclare-t-elle en sanglots. Elle décide alors de tout miser sur son physique, use de son côté sexy et commence à sortir.
« J’ai eu la malchance et le malheur que ça soit dévoilé à tout le monde »
Quand le scandale sexuel des Bleus éclate, Zahia voit la lumière des projecteurs braquée sur elle, « un choc » pour elle. « J'ai été effondrée pendant six mois, je passais mon temps à pleurer » confie Zahia qui avoue alors s’inquiéter de son avenir et ne pas comprendre l’acharnement dont elle est victime. « Qu'est ce que je vais devenir et pourquoi je subis une telle humiliation ? » s’est-elle demandé. Si aujourd’hui cette « parenthèse » est derrière elle, elle explique en avoir beaucoup souffert. « Je suis prisonnière de ça ». Pour autant, elle ne regrette rien et estime que l’affaire Ribéry, dont le procès s’ouvre mardi, n’était qu’une étape. « La vie est faite de plein d’étapes. Je n’ai pas de regret par rapport à ce que j’ai fait, c’est juste que moi j’ai eu la malchance et le malheur que ça soit dévoilé à tout le monde ». Celle qui préfère qu’on utilise le mot « courtisane » l’affirme : « On ne peut pas réussir dans la vie juste parce qu’on vend ses charmes, la vie est beaucoup plus dure que ça, c’est tellement compliqué » estime-t-elle. Aujourd’hui créatrice de lingerie à succès, Zahia continue son petit bonhomme de chemin, même si l’étiquette de call-girl lui colle encore la peau.