Romain V., 63 ans, s'est rendu à six reprises chez les Pelicot, sans jamais porter de préservatif. Il n’avait pas informé Dominique Pelicot être porteur du VIH.
Un chiffre en nette augmentation. Ce mercredi 6 novembre, le ministère de l’Intérieur a publié un rapport détaillé sur les violences conjugales enregistrées par les services de sécurité en 2023. Et le constat est alarmant. L’année dernière, “les services de sécurité ont enregistré 271 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2022” souligne le service statistique ministériel de la sécurité intérieure.
Une hausse qui s’inscrit dans un "contexte de libération de la parole et d'amélioration des conditions d'accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie”, selon le rapport. Et dans la grande majorité des cas, les victimes enregistrées par les services de sécurité sont des femmes à 85 % et 74 % d’entre elles sont âgées de 20 à 45 ans. À l’inverse, les mis en cause sont le plus souvent des hommes (86 %).
Le nombre de victimes a doublé depuis 2016
Si le nombre de victimes de violences conjugales enregistrées en 2023 a augmenté de 10 % par rapport à 2022, il a doublé par rapport à 2016. "La plupart des victimes ont entre 20 et 45 ans (74 %), la tranche d’âge la plus concernée étant celle des 30- 34 ans qui concentre 17 % des victimes", détaille le service statistique.
Dans le détail, 64% des violences conjugales enregistrées concernent les violences physiques et 32% des violences verbales ou psychologiques, dont du harcèlement moral (17%), des menaces (12%), des atteintes à la vie privée (1%) ou des injures et diffamations (1%). 4 % des victimes ont subi des violences et 2% du harcèlement moral ayant mené au suicide ou à une tentative de suicide.
Voici les départements où l’on déplore le plus de victimes.