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Albert Ganafara, un homme handicapé de 52 ans, vit au quatrième étage d’un logement social situé à Maxéville, près de Nancy, rapporte 20 minutes. En décembre dernier, l’ascenseur de l’immeuble est tombé en panne et n’a toujours pas été réparé depuis. Or, Albert Ganafara ne peut se déplacer qu’en fauteuil roulant. "J'ai contracté la polio quand j'étais jeune, et je ne me déplace depuis qu'en fauteuil roulant", a expliqué le quinquagénaire avant de poursuivre : "Cela fait quatre mois que je suis prisonnier chez moi". L’homme, qui a une petite fille de 5 ans, vit un cauchemar. "Je ne peux plus faire mes courses, je ne peux aller me promener et surtout, je ne peux plus conduire ma fille à l'école et aller la chercher et sortir avec elle le week-end", a-t-il jugé. "Sans l'aide de mes amis, je ne serais pas sorti une seule fois depuis fin 2014 et je ne sais pas si j'aurais pu garder ma fille Alizée avec moi, alors que je me suis battu pendant quatre ans pour en avoir la garde", a indiqué le quinquagénaire.
L'ascenseur ne fonctionne plus depuis décembre dernier
L’appareil a cessé de fonctionner cinq jours avant Noël. La panne serait due à une infiltration d'eau durant des intempéries. Le bailleur social privé Vilogia a déclaré à l’AFP que l’arrêt de l’ascenseur est la conséquence de malfaçons. "Nous sommes désolés que cet ascenseur soit en panne et nous reconnaissons la patience de ce locataire, pour qui nous comprenons bien que cela soit compliqué", a ajouté une porte-parole de Vilogia. Le bailleur assure toutefois que les services d’une ambulance et de livraisons de courses à domicile ont été proposés au locataire mais qu’il n’y a pas répondu.
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Si Albert Ganafara a pu compter sur l’aide de ses amis, il admet que cette situation ne peut plus durer. "Je sollicite parfois mes amis, mais ils ont leur vie et leur famille, ils ne peuvent pas toujours être disponibles", considère le quinquagénaire. "Quand on m'a attribué ce T2 dans cet immeuble il y a près de deux ans, j'ai déjà trouvé étrange que l'on me mette au dernier étage. J'aurais dû de fait être au rez-de-chaussée, ou au premier. Car une panne d'ascenseur, ça n'est pas rare", a déploré Albert Ganafara. D’autant plus qu’un logement situé au rez-de-chaussée de l’immeuble vient d’être libéré. Mais Vilogia a indiqué que "l'ancien locataire en a conservé les clés. Or, la loi nous oblige à une procédure stricte, avec l'intervention d'un huissier, qui prend du temps".
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