De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
A qui la faute ? Le 28 février 2010, la tempête Xynthia s’est abattue sur La Faute-sur-Mer (Vendée), faisant de nombreux dégâts matériels et entraînant la mort de 29 personnes. Plus de trois ans après ce drame et à l’aube d’un vaste procès prévu en 2014, cinq personnes physiques et deux entreprises ont été renvoyées devant le tribunal correctionnel. Parmi elles, figurent notamment le maire de la commune où s’est joué le drame, René Marratier. Celui-ci est ainsi accusé d’homicides involontaires et de mise en danger de la vie d’autrui.
Des maisons construites dans une "cuvette mortifère"La centaine de personnes – pour la plupart des proches des victimes- qui se sont constituées partie civile reprochent en effet à l’édile et aux autres personnes physiques et morales impliquées dans cette affaire d’avoir autorisé la construction de maisons dans une zone submersible de la commune. Les victimes de la tempête étaient en effet des retraités et leurs petits-enfants venus les visiter pour les vacances qui ont été pris de court par la montée des eaux à leur domicile. Leurs maisons se trouvaient construites dans une "cuvette mortifère", c’est-à-dire en-dessous du niveau de la mer.
"On verra bien s’il y a des responsables désignés"Parmi les cinq personnes renvoyées devant le tribunal correctionnel figurent par ailleurs deux adjoints de René Marratier, un promoteur immobilier local et un fonctionnaire de l’ancienne Direction départementale de l’Équipement. Quant aux deux personnes morales, ces sont les deux entreprises qui ont construit les maisons montrées du doigt. "Nous ressentons du soulagement: il va y avoir un procès; donc, il y aura des réponses aux questions qui se posent... On verra bien s’il y a des responsables désignés", a déclaré Renaud Pinoit, le président de l’Association des victimes des inondations de La Faute-sur-Mer et de ses environs (Avif).