La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Le nouveau spectacle de Dieudonné est sensiblement le même qu’avant. En réaction à la décision prise jeudi dernier par le Conseil d’Etat et visant à interdire les shows jugés antisémites de l’humoriste, ce dernier a revu sa copie. Lundi soir, il s’est ainsi produit au théâtre de la Main d’Or (18e arrondissement de Paris) en tenant compte de cet avertissement. "Asu Zoa" a succédé au "Mur", et les attaques les plus controversées sur les juifs et la Shoah ont été retirées.
Mais si Dieudonné tente par-là de faire amende honorable, deux jours après avoir exprimés des "remords", certains observateurs dénoncent un tour de passe-passe pour leurrer les autorités. Alors qu’ "Asu Zoa" signifie "le visage de l’éléphant » en Ewondo, le dialecte camerounais parlé par le père de l’humoriste, Le Monde indique que, certains sites comme Juif Alliance, y voient "l’anagramme de USA ZOA, acronyme de Zionist Organization of America, la plus ancienne organisation pro-israélienne aux Etats-Unis". D’autres ont, quant à eux, assuré avoir perçu des sous-entendus derrières les propos prétendument nettoyés de Dieudonné. La chanson finale "Shoahnanas" a par ailleurs été remplacée par "François, la quenelle, la sens-tu?" chantée sur le rythme du "Chant des partisans". Tous s’accordent cependant à dire que ce nouveau spectacle n’est qu’une version expurgée du premier. "Dieudonné rejoue le même spectacle mais avec cinq minutes en moins qui correspondent aux attaques les plus dures contre les Juifs", a ainsi tweeté Stéphane Jourdain, journaliste à l’AFP. L’humoriste avait pourtant présenté "Asu Zoa" comme étant un "nouveau spectacle" écrit en seulement "trois nuits" et évoquant l’Afrique.
Manuel Valls reste sur ses gardes
Mais si le message de Manuel Valls a, semble-t-il, été efficace, le ministre de l’Intérieur n’en demeure pas moins sur ses gardes. "Dieudonné est mû par la haine du juif. Ses liens avec l'extrême droite radicale, avec Alain Soral, un négationniste comme lui, la présence dans son service d'ordre d'anciens des Jeunesses révolutionnaires ou de la Tribu K, deux organisations dissoutes, montrent qui il est vraiment", a-t-il en effet estimé lundi avant d’assurer : "personne n’est dupe de sa manœuvre".