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Les géants du Web savent tout de vous. Même vos préférences les plus intimes. Une étude menée par des chercheurs de Microsoft pour l'université de Pennsylvanie et relayée par le New York Times révèle en effet que des géants du net tels que Facebook ou Google collectent les données personnelles des utilisateurs de sites pornographiques. Il a ainsi été découvert que 93% des sites pour adultes partagent leurs données avec des tiers.
Un pistage "endémique" des internautes
Cette pratique appelée "tracking" ou "pistage" est donc réalisée à grande échelle. L'étude révèle ainsi que 10% des sites pornographiques communiquent leurs données à Facebook. Dans le cas de Google, ce chiffre s'élève à 74%. "Nos résultats indiquent que le tracking est endémique sur les sites web pornographiques", commente Elena Maris, de Microsoft Research. Et le recours à la navigation dite privée ne change rien à l'affaire.
Le pistage permet aux géants du web de collecter les données personnelles des utilisateurs de ces sites, probablement à des fins commerciales. Il s'agit de connaître le plus précisément possible les goûts et les habitudes des internautes afin de leur envoyer des publicités pertinentes, adaptées à eux, et donc plus susceptibles de fonctionner et de déboucher sur un achat.
Bien entendu, le New York Times indique que Facebook et Google ont tous les deux niés que les informations recueillies sur des sites web pornographiques ont été utilisées afin de créer des profils pour de la publicité ciblée.
"Nous n'autorisons pas Google Ads sur les sites avec du contenu pour les adultes et nous interdisons la publicité personnalisée et les profils publicitaires basés sur les intérêts sexuels d'un utilisateur ou les activités en ligne en rapport", a notamment réagi une porte-parole de Google.
Des résultats extrêmement préoccupants
Les chercheurs ayant réalisé l'étude se sont déclarés préoccupés par les résultats de leurs recherches, qui posent des questions éthiques et morales assez lourdes.
"Le fait que le mécanisme de suivi sur les sites pour adultes soit si similaire à celui des sites de vente en ligne, par exemple, devrait alerter. Il ne s'agit pas de choisir un pull et le voir vous suivre sur le web. C'est tellement plus spécifique et profondément personnel", commente Elena Maris.
Comme le note l'autrice principale de l'étude, l'URL de 45% des sites scannés donne ainsi des indications précises sur le contenu de ces plateformes. Cela permet donc de définir par la même occasion vos préférences, pratiques ainsi que vos identités sexuelles.