Pour préserver une ambiance sereine et festive lors des repas de Noël, il est préférable d’éviter certains sujets. Voici les 6 thématiques à bannir selon un sondage.
Depuis leur libération l’été dernier, les trois jeunes femmes séquestrées pendant plusieurs années à Cleveland (Etats-Unis) ne se sont pas exprimées. Excepté lors d’un bref message de remerciement en juillet. Après dix ans passés enfermée dans la "maison de l’horreur" et à subir les tortures infligées par Ariel Castro, son tortionnaire, Michel Knight a récemment décidé de parler. Libérée de son calvaire, la jeune femme a en effet voulu mettre des mots sur ce qu’elle a enduré. Mardi, sur le plateau de l’émission de télévision américaine Dr Phil, la jeune femme a commencé par expliquer comment, en 2002, Ariel Castro l’avait attirée chez lui en prétextant vouloir lui montrer une portée de chiots. Alors âgée de 20 ans et mère d’un petit garçon, la jeune femme souffrant d’une petite taille s’est ensuite rapidement retrouvée pieds et poings liés, suspendue à un tuyau "comme un poisson, ou une décoration au mur". Enfermée dans la maison de son ravisseur, la jeune femme y est restée onze ans.
"Il pensait que j'étais une prostituée de 13 ans"Très affectée par ce qu’elle a raconté et ne pouvant dissimuler ses larmes, Michelle Knight a poursuivi son récit en se souvenant de son premier viol."Il pensait que j'étais une prostituée de 13 ans. Quand il a appris mon âge, il est devenu furieux (…) Je ne lui ai pas résisté mais je l'ai supplié de ne pas me violer, il m'a répondu qu'il ne pouvait revenir en arrière et m'a jeté des billets à la figure". Après ce premier viol, des dizaines d’autres ont suivi. "Je me fichais de savoir si j'allais vivre ou mourir, je pensais à mon fils. Je haïssais Castro, je lui disais qu'il était un monstre", a-t-elle confié avant de revenir sur les cinq fausses couches que son tortionnaire lui a infligées en l’affamant une quinzaine de jours ou en la frappant dans le ventre à l’aide d’une barre de fer. Ariel Castro se plaisait également à lui infliger de rester nue, même en hiver, et à ne prendre qu’une seule douche par an. Et alors que la victime a ensuite été autorisée à monter du sous-sol à l’étage, son ravisseur veillait à ce qu’elle demeure invisible aux yeux de son entourage. Les fenêtres de "sa chambre" étaient ainsi obstruées et la jeune femme attachée à son lit. Lorsque Ariel Castro recevait des invités, il lui mettait également un paire de chaussettes sales dans la bouche qu’il recouvrait ensuite de ruban adhésif.
"Il me répétait : tu n'es pas censée pleurer, tu es censée être heureuse"Alors que deux autres jeunes femmes ont été kidnappées et séquestrées après elle, Michelle Knight a expliqué ne les avoir croisées qu’à quelques reprises. Elle n’aurait ainsi vu Amanda Berry, la deuxième victime, que six ou sept fois en 2003. Et lorsque cette dernière est tombée enceinte, Ariel Castro l’aurait obligée à l’accoucher et à veiller à ce que l’enfant vive, sous peine de la tuer. "Si je ne faisais pas ce qu’il voulait, il me frappait. Je pleurais tous les jours et il me criait dessus parce que je pleurais. Il me répétait : tu n'es pas censée pleurer, tu es censée être heureuse", a-t-elle conclu.