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Elle n’aurait plus supporté sa violence. Amandine S. est jugée par la cour d’assises de Seine-Saint-Denis depuis ce mercredi 31 mars pour une tentative d’assassinat contre son ex-conjoint en 2017. Six personnes sont sur le banc des accusés, rappelle Le Parisien, jugées pour avoir orchestré un plan machiavélique. Tout commence le 26 août 2017, lorsque cet homme – âgé à l’époque de 37 ans – se promène en forêt, le soir, avec son ancienne compagne et leur enfant de trois ans. Il est alors blessé par un cycliste d’une balle dans le dos, qui lui laisse de lourdes séquelles.
Seine-Saint-Denis : un plan machiavélique en 2017
Lorsqu’ils entament leur enquête, les policiers se tournent dans un premier temps vers la piste d’un règlement de comptes lié à un trafic de stupéfiant, mais l’ancienne compagne de la victime est rapidement dans leur viseur. Comme l’expliquait Le Parisien en 2017, elle a reconnu lors de sa garde à vue avoir commandité la mort de son ancien conjoint, "pour en finir avec un climat de violence que son ex-compagnon faisait toujours peser sur elle".
La jeune femme n’était pas seule dans ce plan, puisqu’elle a fait appel à plusieurs intermédiaires. Parmi eux, un trentenaire soupçonné d’avoir recruté le tireur, un ancien militaire de 27 ans et trois de ses proches dont son frère et son père. Ce dernier est notamment soupçonné d’avoir participé au financement de l’expédition, en vendant sa voiture, puisque le tireur demandait alors 10 000 euros. Trois ans plus tard, on en sait plus sur le déroulé des événements.
Seine-Saint-Denis : un code pour évoquer leur plan
Devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis, l’ancien agent de sécurité et recruteur du tueur a tenu à présenter ses excuses "pour l’ennui médical" de la victime, handicapée depuis le drame. Comme le raconte Le Parisien, le plan a été mis en œuvre lors d’un barbecue entre amis, durant lequel Amandine S. a rencontré ce fameux recruteur, par l'intermédiaire de son frère. Ensuite, "les protagonistes ne s’exprimeront plus que par code, en demandant où en sont les travaux de la salle de bains pour signifier où en est le recrutement d’un tueur", ajoute le quotidien francilien. Ils nient désormais avoir eu l’intention de le tuer…
Seine-Saint-Denis : les protagonistes ne voulaient pas tuer leur victime
Sur le banc des accusés, les principaux acteurs du dossier nient avoir voulu la mort de cet homme. Selon Le Parisien, le frère d’Amandine S. affirme avoir seulement voulu "le frapper", quand le tueur explique qu’il n’avait pas l’intention de le tuer. C’est sûrement l’enrayement de son arme, au moment où il a tiré, qui a permis à la victime d’avoir la vie sauve. La jeune femme évoque une "emprise" de son ex, précisant : "Je n’étais pas libre de mes mouvements. Quand je rentrais du travail, je n’avais pas le droit de sortir". Elle aussi réfute l’intention de tuer son ancien compagnon. Le procès doit se tenir jusqu’au 16 avril.