
Quatre mois après le verdict du procès des viols de Mazan, l’ancienne maison de Dominique et Gisèle Pelicot laisse une cicatrice dans le cœur des habitants due ce village du Vaucluse.
Après l'affaire des affiches anti-réfugiés qui lui a valu de faire l'objet d'une enquête judiciaire, Robert Ménard se retrouve une fois encore au coeur d'une polémique liée à l'immigration. Mardi, le maire apparenté FN de Béziers, dans l'Hérault, a fait adopter par le conseil municipal un référendum illégal dénoncé par le préfet du département.
Le projet consiste à demander aux Biterrois s'ils acceptent ou non la présence de migrants dans la ville. Or, un référendum ne peut être organisé que par l'État, et le préfet a averti Robert Ménard, dans une lettre reprise par Marianne, que "si cette délibération venait à être adoptée, (il) serai(t) conduit à en demander la censure".
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"Ménard démission !"
Pendant la séance du conseil municipal, certains opposants au maire ont été escortés à l'extérieur par des policiers après avoir lancé des "Ménard démission !" et des "Ménard facho !" L'intéressé avait déclaré, avant le début de la réunion, qu'il n'était "pas prêt à recevoir des migrants dans (l)a ville" et qu'il irait en personne "le défendre s'il le faut contre l'État", rapporte l'hebdomadaire. L'acceptation du référendum a été écrasante : 36 membres étaient "pour", 5 étaient "contre" et 7 ne se sont pas prononcés.
Des manifestations menées par SOS Racisme, le Parti Communiste Français (PCF) et le collectif Ensemble ont eu lieu à Béziers pour protester contre la décision. Le conseiller municipal Aimé Couquet, communiste, a expliqué que la ville "a toujours été une terre d'accueil et doit le rester".
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