allocation sociale©Jumeau Alexis/ABACAabacapress
C'est la mesure de “débureaucratisation” de Michel Barnier. Le nouveau Premier ministre a annoncé lancer le chantier d'une allocation sociale unique. Mais qu'est-ce que c'est au juste ? Et à qui ça profite ?

Les démarches administratives se révèlent parfois bien plus complexes qu’un casse-tête chinois. Chacune d’elles demande de fournir des documents bien spécifiques, qui parfois même ont déjà été donné pour justifier d’une autre allocation. Les sites pour entamer ces démarches (bien que la CAF en regroupe la majorité) sont pléthores, les organismes de versements le sont tout autant.  

C’est donc une grande démarche de simplification que Michel Barnier a lancé derrière le nom de “l’allocation sociale unique”. Le but : entamer rapidement une "débureaucratisation" des démarches pour simplifier la vie des Français et le travail des différentes instances sociales. Le travail à fournir est tel que le chef du gouvernement a déjà prévenu, “le chantier va prendre un peu de temps”. Un professeur à Sciences Po l’a confirmé à nos confrères de franceinfo : “simplifier, c’est compliqué”. 

Pourquoi et pour qui ?

Mais le chantier est primordial. À l’heure où l’économie française est scrutée de tous côtés, l’objectif est de réaliser d’importantes économies, 7 milliards pour être précis. Une belle avancée dans le plan d’urgence économique annoncé par Michel Barnier de 50 milliards d’euros.

C’est pour cet objectif que le Premier ministre entend regrouper “plusieurs prestations sociales”, ce qui “garantira que les personnes au travail gagnent systématiquement plus que les autres”. Une simple piste dévoilée qui n’en dit pas plus sur les prestations concernées. 

On peut toutefois s’imaginer que toutes les prestations demandées à la CAF seront regroupées en une seule, à l’instar de l’allocation logement (APL), l’allocation handicap (AAH), la prime d’activité, la prime rentrée scolaire des enfants, le RSA... Une allocation sociale unique qui profiterait majoritairement aux Français aux revenus modestes. 

Certains groupes politiques, à l’instar du groupe Les Républicains mené par Laurent Wauquiez, ont déjà commencé à étudier les pistes pour mettre en place cette mesure. Ce dernier parle notamment d’une “allocation sociale plafonnée à 70% du SMIC”, “à l’exception de certaines prestations dont la spécificité est justifiée, telle que l’allocation adulte handicapée”.