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Noële Noblecourt avait à peine vingt ans lorsqu’elle a fait ses débuts en tant que speakerine à l’ORTF. Jolie et fraîchement débarquée à Paris, la provinciale née en Algérie a présenté l’émission "Télé Dimanche" de 1961 à 1964. Malgré le succès qu’elle remportait auprès des téléspectateurs, elle a soudainement été débarquée. Officiellement à l’époque, la chaîne de télévision avait fait valoir que c’était à cause de sa tenue vestimentaire. La jupe que portait Noële Noblecourt avait laissé apparaître ses genoux, ce qui allait alors à contre-courant du puritanisme vivace qui régnait dans les médias. Des années plus tard, au cours d’une interview accordée à Vincent Perrot, l’ancienne speakerine a donné la raison officieuse, affirmant avoir été virée pour avoir refusé les avances discrètes du directeur de l’information de la première chaîne. "Raymond Marcillac m’avait invitée au restaurant. Dès l’entrée, il m’a dit ‘au fait, Noële, je vous veux dans mon lit ce soir’. Quand j’ai répondu : ‘je ne peux’, il s’est levé et il est parti…", s’est-elle récemment souvenue dans les colonnes du Progrès.
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Sa chanson ponctuée de soupirs suggestifs
Une fois virée, et traînant avec elle une "réputation sulfureuse", celle qui se rêvait médecin s’est lancée dans la chanson. Mais "Doucement", son premier titre ponctué de soupirs suggestifs a été censuré, rappelle le quotidien. La même année, la chanteuse est devenue comédienne en jouant dans la pièce de théâtre "Mon ami le cambrioleur". Faisant fi des nombreuses conquêtes qu’on lui prêtait, Noële Noblecourt a ensuite créé une agence de communication à Lyon en 1984. "Je suis allée vers les autres en créant le premier service de sauvetage d’hypothermie" à Chamonix en Haute-Savoie, a-t-elle expliqué au journal. Quatre ans plus tard, l’ex-présentatrice télé a mis un pied dans la politique en travaillant pour le comité de soutien de Raymond Barre. Un "panier de crabe" qu’elle a vite quitté.
Son combat contre le cancer
Entre-temps, Noële Noblecourt a également fondé une famille. Elle a épousé un "terrien", un vétérinaire du Rhône avec qui elle a eu deux garçons, Michael et David, note encore Le Progrès. Le couple a finalement divorcé et depuis la mère de famille se consacre à l’une de ses passions : l’écriture. En 2012, elle a ainsi sorti un livre très personnel dans lequel elle parle de son cancer. Dans C’est rien, c’est juste un cancer !, Noële Noblecourt raconte son rapport à la maladie et la manière dont elle l’a vaincue en 2009. Depuis qu’elle s’est débarrassé de ce qu’elle appelle "la petite cacahuète", la septuagénaire déborde d'énergie se veut "tout le temps sur le terrain", écrit Le Progrès.