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Un propriétaire excédé a pris une décision radicale pour récupérer son bien squatté depuis plusieurs années. Après des tentatives de médiation et un parcours administratif épuisant, il a choisi de détruire l’intérieur de son logement, dans l’espoir de le rendre inhabitable pour les squatteurs, rapporte Le Télégramme.
Une situation intenable pour le propriétaire
Ce propriétaire brestois a acheté son petit immeuble en 2021, mais n’a jamais pu y habiter à cause de l’occupation par deux familles roumaines, qui s’y étaient installées sans autorisation. Selon ses dires, il a tenté à plusieurs reprises de récupérer son bien en portant plainte et en cherchant un compromis financier. En novembre 2023, il aurait proposé 2000 euros aux squatteurs pour qu’ils quittent les lieux, mais l’accord est resté sans suite, les occupants augmentant leurs exigences et occupant de plus en plus d’espace dans le bâtiment.
Une action qui était bien réfléchie
Le samedi 12 octobre 2024, profitant de l’absence temporaire des familles, le propriétaire est venu avec des outils de démolition, accompagné d’un ami. Ensemble, ils ont détruit le plancher de l’étage, les escaliers, les installations d’eau et d’électricité, et ont démoli certains murs du rez-de-chaussée. L’idée était de rendre le logement inutilisable, afin que les squatteurs ne puissent plus y vivre. L'homme déclare ne pas avoir agi sur "un coup de sang" mais parce qu'il n'avait pas "d'autre solution", explique-t-il à nos confrères de Télégramme.
Cette action n’a pas manqué de faire réagir les voisins, mais également les organisations comme la Ligue des droits de l’homme, qui s’insurgent contre cette manière de se faire justice soi-même. En effet, la loi française interdit les expulsions réalisées par des particuliers. Selon le Code pénal, un propriétaire qui expulse un squatteur sans intervention officielle risque jusqu’à trois ans de prison et 30 000 euros d’amende.
Le propriétaire affirme, quant à lui, qu’il ne voyait pas d’autre issue. "Je passe devant tous les jours et je me suis aperçu qu’il n’y avait personne. J’ai donc écarté leurs affaires et commencé les travaux", explique-t-il au média régional.
Les familles à la rue et une réponse des services sociaux
Au retour de leur déplacement en Roumanie, les familles ont trouvé une partie de leurs affaires sur le trottoir. Elles ont exprimé leur désarroi, indiquant qu’elles avaient fourni des factures EDF et de téléphone comme justificatifs de domicile, ce qui leur permettait de prouver leur occupation du lieu. Les services sociaux de la ville de Brest et du département cherchent actuellement une solution pour reloger les neuf personnes, dont cinq enfants, qui se retrouvent maintenant sans abri.
Le phénomène des squats en France
Un an après la promulgation de la loi Bergé-Kasbarian, surnommée "anti-squat", les expulsions de squatteurs dans les logements français ont connu une augmentation marquée. Selon les informations obtenues par Franceinfo auprès du ministère du Logement, le nombre d’expulsions a plus que triplé. Cette évolution a été accompagnée d'une hausse significative des demandes d’intervention des forces de l’ordre.
Dans une enquête menée par le ministère auprès de 27 préfectures, les chiffres montrent une intensification de ces interventions. La police et la gendarmerie ont été sollicitées en moyenne 48 fois par mois de septembre à mai, contre 12 demandes mensuelles avant l’existence de la loi. Les propriétaires, désormais mieux informés de leurs droits, semblent enclins à engager des procédures, avec des démarches qui se concrétisent bien plus rapidement.