Pour préserver une ambiance sereine et festive lors des repas de Noël, il est préférable d’éviter certains sujets. Voici les 6 thématiques à bannir selon un sondage.
Un pavé dans la mare. Alors qu’elle était l’invitée du "Talk" du Figaro lundi, la ministre des Droits des femmes a tenu des propos surprenants. Pascale Boistard a en effet pris le contrepied du gouvernement et s’est dite favorable à l’interdiction du port du voile dans les universités. "Je n’y suis pas favorable, même si ce n’est pas une obligation". Et la ministre d’ajouter sans toutefois finir sa phrase, visiblement gênée par sa propre pris de position : "L’université peut faire partie de ces espaces publics où le port du voile (est interdit)".
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Il faut "pouvoir en discuter"
Face à la portée de ses mots, Pascale Boistard a ensuite tenté de les nuancer : "C’est aux présidents d’université de dialoguer avec les étudiantes". Interrogée sur la nécessité ou non de légiférer en ce sens, la ministre a fait valoir la nécessité de "pouvoir en discuter". Selon elle, "l’université est un lieu où on doit pouvoir parler de tout constamment". Aussi, elle n’est pas "sûre que le voile fasse partie de l’enseignement supérieur".
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Une position qui rappelle celle de l’UMP
La prise de position de Pascale Boistard est d’autant plus surprenante qu’elle rappelle celle prise par l’UMP en février dernier. Dans un communiqué rédigé par la nouvelle secrétaire du parti d’opposition en charge des "valeurs de la République", l’UMP estimait que la laïcité ne doit pas "s’arrêter aux portes de l’université". La loi de 2004 prévoit en effet que les signes ostentatoires d’appartenance religieuse soient interdits dans l’enseignement secondaire. Aucune interdiction n’est cependant valable pour l’enseignement supérieur.
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