Pénuries de médicaments : les 5 pistes envisagées par le gouvernement pour l’été 2023
Les pénuries de médicaments se poursuivent dans les pharmacies. Le gouvernement d’Elisabeth Borne devrait prendre des dispositions en conséquence dès l’été. Pour l’instant, plusieurs pistes sont évoquées. On fait le point sur ce qui pourrait advenir d’ici peu.

Les pénuries continuent de sévir dans les pharmacies à travers tout l’Hexagone. Certains médicaments se trouvent plus affectés que d’autres, comme par exemple l’amoxicilline ou encore le paracétamol. Globalement, toutes les molécules sont concernées, comme l'a confié le président de l’Union des Syndicats des Pharmaciens Pierre-Olivier Variot à nos confrères de l’Express. Autre élément qui inquiète encore d’avantage : la pénurie va de mal en pis. En effet, le nombre de médicaments ayant tendance à manquer à l’appel aurait doublé durant l’année passée.

La cause de ces pénuries résiderait dans la fameuse triple-épidémie qui a ravagé la France cet hiver. Entre le Covid, la grippe et la bronchiolite, la consommation de paracétamol a augmenté de 13%, une hausse qui n’avait pas été anticipée par les producteurs du secteur. Un autre problème se dévoile : celui de la dépendance au marché pharmaceutique mondial, qui se trouve régulièrement perturbé par diverses crises internationales, la pandémie n’étant ici qu’un exemple parmi d’autres.

Pénurie de médicaments : une résolution lente et inefficace

Face aux problèmes d’approvisionnement, quelques solutions s’offrent aux Français. La substitution d’un médicament par un autre est la plus courante, mais au long-terme, elle ne fait que déplacer le problème. Une autre solution serait d’augmenter le prix de vente de ces substances, ce qui rendrait la France bien plus attractive pour les industriels de la santé, qui préfèrent, en situation de pénurie, fournir certains de nos voisins qui revendent plus cher.  

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Elisabeth Borne a donc missionné 6 experts du secteur afin qu’ils trouvent des solutions et des fonctionnements alternatifs pour notre système régulation et de financement des produits de santé. Retrouvez ci-dessous 5 pistes envisageables, d’après Capital.

Souveraineté sanitaire

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Souveraineté sanitaire

Afin de pallier les problèmes liés à l’importation des médicaments comme à la dépendance au marché international, la France devrait gonfler sa production de médicaments jusqu’à atteindre la dite "souveraineté sanitaire", et donc être autonome.

Eduquer la population au prix de la santé

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Eduquer la population au prix de la santé

En effet, les professionnels du secteur dénoncent les achats de médicaments abusifs ou de précaution, qui ne font qu’alimenter la pénurie. La population devrait donc être sensibilisée au prix à payer collectif, à la valeur des médicaments, afin de les inciter à les consommer de manière plus responsable et parcimonieuse.

Réduction du taux de prise en charge

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Réduction du taux de prise en charge

L’augmentation du prix de vente des médicaments mentionné ci-dessus devrait s’accompagner d’une réduction du taux de prise en charge du coût de ces médicaments, faute de quoi la Sécurité sociale se trouverait trop déficitaire. Cependant, la grande majorité des dépenses ainsi générées pour la Sécu provient de l’achat de médicaments par des personnes malades sur la longue durée, auxquels il paraît difficile d’ôter la gratuité totale de leur traitement.

Déremboursement total de certains traitements

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Déremboursement total de certains traitements

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