La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
Embouteillages, coups de klaxon, cris… Les riverains des stations-service subissent la pénurie jusqu’à chez eux. Dans de nombreuses villes, les pompes à essence se trouvent souvent dans des rues pavillonnaires, ce qui est très pratique pour les habitants, sauf en cas de pénurie. Depuis quelques jours, ils ont eu la mauvaise surprise d’avoir à faire un nouveau type de nuisance : des coups de klaxon jour et nuit, des automobilistes qui s’insultent, des embouteillages monstres… Tout cela à cause de la ruée vers l’or noir.
Pénurie de carburant : des Français bloqués dans leur propre rue
Joëlle, retraitée de 67 ans, vit dans une rue passante mais calme de banlieue parisienne, en face d’un supermarché. Ce dernier dispose d’une station-essence et affiche des prix intéressants, ce qui attire du monde en temps normal, mais elle n’a jamais vu la queue à la pompe…
Avant la semaine dernière. Mercredi, alors qu’elle rentrait chez elle en voiture, elle a mis 40 minutes pour parcourir les 200 mètres qui séparent le début de sa rue de son parking. Un embouteillage monstre pour accéder à la station-service empêchait tout véhicule d’avancer dans cette rue à sens unique, y compris ceux qui voulaient simplement rentrer chez eux.
Pénurie de carburant : des coups de klaxon jusqu'à minuit
La situation ne s’est améliorée que tard dans l’après-midi, lorsque la station-service était à sec. Elle a eu quelques jours de tranquillité pendant l’approvisionnement de l’établissement, qui s’est un peu fait attendre, mais elle sait que "ce cirque" recommencera dès que le carburant sera de retour.
Cette mauvaise expérience, Titouan l’a vécue lui aussi la semaine dernière dans sa commune du Val-de-Marne. Un bouchon monstre s’était créé dans la petite rue de ce jeune actif, "à cause de la station-essence d’Intermarché à quelques dizaines de mètres de chez moi". "L’ensemble de l’avenue principale était bouché à cause de cela depuis le début d’après-midi", précise-t-il à Planet. Problème, cette situation s’est poursuivie jusqu’au soir et "ça klaxonnait, ça criait dans les rues" jusqu’à minuit… Et la panne sèche des pompes à essence.
Le lendemain, la station-service de nouveau approvisionnée, la mauvaise expérience de Titouan a recommencé. Cette fois-ci, "l a police est venue faire un peu de circulation, alors qu’ils n’étaient pas là la veille. Ils ont fait en sorte que les voitures fassent la queue dans une impasse, donc c’était beaucoup mieux pour nous". Si, depuis cet incident, les embouteillages se font rares dans sa rue, Titouan sait que la situation pourrait dégénérer à la prochaine remise en service de la station essence.
Pénurie de carburants : des rixes qui dégénèrent dans les files d'attente
Dans les files d’attente, la tension règne et les altercations se multiplient, allant parfois bien plus loi que les tensions de voisinage et les coups de klaxon. En effet, c'est notamment une scène d'une raere violence qui a eu lieu le mardi 11 octobre dernier dans une station-service de Bonneuil-sur-Marne, dans le Val-de-Marne. Deux hommes en sont venus au main et la rixe a dégénéré en une bagarre au tournevis. D'après RTL, cette scène filmée sur les réseaux sociaux a impliqué un automobiliste doublé dans une file d'attente et un homme qui venait remplir des jerricans.
La personne qui s'était plainte d'avoir été dépassée a "reçu des coups de tournevis et saignait sur plusieurs zones du corps" d'après un rapport de police cité par la radio. Résultat, les deux hommes impliqués dans la bagarre ont été placés en garde à vue avant de recevoir une COPJ (une procédure accélérée de passage devant un tribunal, ndlr) pour "violences légères".