Pendant la période des fêtes de fin d’année, une nouvelle méthode de fraude particulièrement sournoise émerge : des faux conseillers bancaires qui utilisent WhatsApp pour tromper les Français.
- 1 - Les 5 métiers qui vont disparaître : conséquences des progrès technologiques
- 2 - Les 5 métiers qui vont disparaître : secrétaires
- 3 - Les 5 métiers qui vont disparaître : employés de banque et d'assurance
- 4 - Les 5 métiers qui vont disparaître : comptables
- 5 - Les 5 métiers qui vont disparaître : caissiers
- 6 - Les 5 métiers qui vont disparaître : manutentionnaires
Les 5 métiers qui vont disparaître : conséquences des progrès technologiques
Le monde professionnel est en mutation, notamment en raison de la révolution numérique. Si le développement technologique nécessite la création de nouveaux métiers, il entraîne aussi avec lui la disparition d’autres.
Une étude réalisée par l’Institut Sapiens pointe les métiers les plus fortement menacés. Pour obtenir ces résultats, le think tank a examiné les professions qui ont connu les plus fortes compressions d’effectifs sur ces vingt dernières années, en se basant sur les chiffres du ministère du Travail.
L’institut met en garde dans son rapport : "La vague digitale qui engloutira de nombreux emplois risque d’être socialement néfaste si elle n’est pas anticipée. Ne pas prévoir les métiers qui vont disparaître, c’est risquer une aggravation du taux de chômage et donc un déséquilibre critique de nos comptes sociaux."
Selon les estimations de l’Institut Sapiens, qui se définit comme une "think tech", près de 2,1 millions d’actifs sont concernés par ces cinq métiers qui ont "une forte probabilité de voir leur emploi disparaître dans les prochaines années".
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Les 5 métiers qui vont disparaître : secrétaires
Les effectifs ont chuté brutalement de près de 200 000 emplois en vingt ans. Passant de 765 000 secrétaires bureautiques ou secrétaires de direction en 1986 à 560 000 en 2016.
Une baisse de 26% due en grande partie aux assistants numériques personnels qui permettent aux dirigeants et cadre d’entreprise de réaliser eux-mêmes de nombreux actes administratifs.
Au-delà de la diffusion de technologies bureautiques grand public, un autre facteur accentue la tendance. Il s’agit de la plateformisation du métier qui s’opère depuis quelques années. Autrement dit, la profession est externalisée. Elle ne s’opère plus directement au sein de l’entreprise mais est proposée de manière ponctuelle aux entreprises par des prestataires de services.
Bilan, selon l’institut, le métier de secrétaire bureautique ou de secrétaire de direction devrait disparaître entre 2053 et 2072.
Les 5 métiers qui vont disparaître : employés de banque et d'assurance
Les banques développent de plus en plus leurs services en ligne. Cette évolution entraîne la fermeture de certaines agences bancaires. Des fermetures qui s’accompagnent par la suppression des postes d’agents de guichet, de téléconseillers, de commerciaux, etc.
Si le secteur bancaire, tout comme celui des assurances, semble être un secteur protégé, en réalité le nombre d’employés a reculé de 39% entre 1986 et 2016. En comparaison, la population active elle a augmentée de 21% sur la même période.
L’Institut Sapiens souligne que la plus forte baisse s’est produite entre 2010 et 2016, avec une chute de 22% des effectifs. Cette diminution correspond à l’émergence des technologies financières et à la digitalisation des services bancaires.
En 1986, la banque et les assurances comptaient 323 000 employés contre 253 000 aujourd’hui. Selon les estimations du think tank, ce nombre pourrait devenir égal à zéro d’ici 2038 à 2051. L’institut parle même d’une "véritable extinction prochaine et rapide".
Les 5 métiers qui vont disparaître : comptables
Le secteur de la comptabilité a connu sa période faste.Celle-ci pourrait bel et bien être derrière lui. Entre 1986 et 2004, le secteur a affiché une progression de 16% pour atteindre les 390 000 employés au total. En parallèle, la population active avait progressé de 22%.
Depuis ce bond, les effectifs ont diminués à 300 000 actifs, soit une chute de près de 23%. Cette régression s’explique par le développement de logiciels destinés à la comptabilité, selon l’étude. De plus, des logiciels intelligents vont voir le jour et permettre de réaliser de nombreuses tâches ne nécessitant plus l’intervention humaine.
La période d’extinction estimée de la profession se situe entre 2041 et 2056. L’Institut Sapiens ajoute que : "les jeunes étant actuellement en formation de comptable ne pourront exercer ce métier toute leur vie".
Les 5 métiers qui vont disparaître : caissiers
Si le secteur a fortement recruté entre 1986 et 2004, passant de 255 000 actifs à 319 000 (soit +25%), il est presque revenu au nombre d’emploi initial en 2016, avec 270 000 actifs (soit -15%). En cause, le développement de la robotisation.
Les métiers de caissier et employé de libre-service sont certainement les plus impactés par la mutation technologique. Une réalité que le grand public a constaté, les caisses automatiques étant devenues courantes dans les grandes surfaces, laissant parfois peu de place aux caisses traditionnelles.
Ces automates permettent de diminuer drastiquement la masse salariale des entreprises. Ils permettent également de réduire le temps de passage en caisse, d’où la grande acceptation par la plupart des clients. Du côté des employés, il pose une question que souligne l’Institut Sapiens dans son rapport : devons-nous vraiment lutter pour sauvegarder un emploi pénible ?
Il est vrai que ce métier figure parmi les cinq plus pénibles selon le DARES (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques). Il s’agit d’une profession difficile mais dont beaucoup d’actifs dépendent. Il faudra donc trouver une alternative pour les employés du secteur d’ici 2050 à 2066, date annoncée de la fin de cette profession.
Les 5 métiers qui vont disparaître : manutentionnaires
Lui aussi fait partie des métiers les plus pénibles selon la DARES. La profession de manutentionnaire, regroupant les ouvriers qualifiés et non qualifiés de la manutention, est également l’une des moins sécurisante.
Selon l’étude, ce métier est en voie de disparition depuis 1986. Ses effectifs ont fondu de plus de 17% pour atteindre 675 000 actifs contre 811 000 il y a 30 ans. La plus forte baisse ayant eu lieu en 2006 suite à l’introduction de technologies permettant de déplacer de lourdes charges.
Il s’agit notamment des robots manutentionnaires utilisés par exemple dans les entrepôts des géants du e-commerce. Là encore, la robotisation permet une plus grande productivité. En effet, une machine n’ayant pas les mêmes besoins physiologiques qu’un employé.
Cependant, le secteur de la manutention est celui dont la date d’extinction est la plus tardive. Selon l’étude la disparition du métier devrait intervenir entre 2071 et 2091.