271 000. C’est le nombre de victimes de violences conjugales en 2023, soit une hausse de 10% en un an en France. Voici les départements particulièrement concernés.
Un lycéen de 16 ans, interpellé dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'Alexia Silva Costa, 15 ans, retrouvée morte le 10 mars dernier, a été mis en examen jeudi. Il sera bientôt transféré dans un établissement pour mineurs.
Interpellé mardi, le jeune lycéen est rapidement passé aux aveux. Il dit avoir été "pris d'un accès de violence", a expliqué jeudi après-midi la procureur de la République de La Rochelle, Isabelle Pagenelle dans un communiqué. Il a ensuite reconnu avoir "asséné plusieurs coups de poing au visage" de la victime, et "l'avoir étranglée puis s'être emparé d'un couteau de type Opinel, et l'avoir poignardée à plusieurs reprises notamment à la gorge et au ventre". Le lycéen aurait ensuite "creusé le sol à mains nues pour y mettre le corps, qu'il a dissimulé sous des branchages". Enfin, il a avoué avoir récupéré le téléphone portable et les écouteurs d'Alexia qui ont été retrouvés en sa possission lors de son interpellation.
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Elle a refusé ses avances
L'adolescent aurait été pris de cette violence car la jeune Alexia aurait refusé ses avances. Le suspect n'a pas d'antécédent psychiatrique ou judiciaire mais "présente une forte addiction au cannabis", selon le parquet.
Le jeune homme était, comme Alexia, scolarisé au Centre expérimental pédagogique maritime en Oléron (Cepmo), un établissement réservé aux élèves en décrochage scolaire ou social qui propose un enseignement personnalisé. "Il était arrivé à la dernière rentrée et était en seconde dans la classe d'Alexia", a expliqué Pascal Massicot, le maire de Saint-Trojan-les-Bains (Charente-Maritime) à l'Express.
Le lycéen de 16 ans et Alexia se connaissaient donc depuis peu et étaient des amis sur Facebook. Il n'était ni son petit-ami ni un prétendant, selon Christelle R, la mère de la jeune fille qui s'est exprimée pendant la conférence de presse de jeudi. Toujours selon elle, Alexia avait déjà eu un "conflit" avec son camarade il y a quelques temps mais n'a pas précisé les causes de cette dispute. "Elle n'avait aucun intérêt pour ce gamin", a-t-elle déclaré.
La lycéenne avait disparu le 1er février dernier. Dès le lendemain, de grands moyens avaient été déployés pour retrouver la jeune fille. Son corps a finalement été retrouvé le 10 mars, sans vie, dans le parc forestier du Cepmo.
Il continait à aller au lycée tous les jours
Durant les trois mois d'enquête, le jeune homme a continué à mener une ville totalement normale. "Durant cette période, il n'a rien laissé transparaître que ce soit au niveau du comportement ou du discours. Il s'est fait passer pour un camarade exemplaire", a ajouté l'édile de Saint-Trojan-les-Bains.
Sur Facebook, il avait même publié le 4 février l'avis de recherche d'Alexia en mentionnant "C'est important". Le 13 mars, trois jours après la découverte du corps, il avait alors posté : "Repose en paix, tu vas nous manquer horriblement", accompagné d'un coeur.
La mère de la jeune fille est écoeurée. "Il a continué sa vie tranquille, à faire la fête, à sourire, à me croiser, comme si de rien n'était", a-t-elle déclaré hier après-midi avant d'ajouter devant les journalistes : "Il n'y a aucune excuse, c'est juste monstrueux."