Mort d’un bébé in utero : ce que dit la première enquête rapideabacapress
Trois jours après le décès d'un bébé dans le ventre de sa mère à la maternité de Port-Royal à Paris, la direction de la maternité s'est exprimée. Selon elle, il y avait suffisamment de lits et de personnel disponible le jour du drame, et l'était de santé de la mère ne nécessitait pas de prise en charge médicale.


La maternité est-elle en tort ? D’après la première enquête rapide réalisée par l’AP-HP – dont Port-Royal est la principale maternité – rien d’anormal n’a été trouvé dans le fonctionnement de l’établissement le jour du drame. Trois jours après qu’un bébé soit mort in utero, le parquet a décidé d’ouvrir une triple enquête (médicale, administrative et judiciaire). Des recherches administratives et médicales "exceptionnelles" vont donc également être menées dans les jours à venir par une équipe de médecins et de sages-femmes, dirigée par le professeur Bruno Carbonne, président de la collégiale des gynécologues-obstétriciens. Leur objectif : déterminer si la décision médicale de renvoyer chez elle la parturiente était ou non justifiée.


La maternité était-elle "débordée" ?

La patiente, suivie à la maternité de Cochin-Port Royal s’était présentée dans la nuit de jeudi à vendredi avec un fœtus mort in utero, à terme. Selon l’AP-HP, la future maman était déjà venue deux jours avant et dans la journée de jeudi pour "examen et déclenchement de l’accouchement". Or, après l’examen médical, "il lui avait été dit qu’elle pouvait retourner à son domicile". Et alors que suite à ce drame, le père de l’enfant a mis en cause l’établissement et son personnel "débordé", les syndicats ont critiqué le manque d’effectifs et les conditions de travail dans cette maternité.


Une conclusion en mars
Le premier rapport d’enquête souligne pourtant que "l’examen de l’organisation de la maternité de Port-Royal au cours de cette période permet de dire que les effectifs soignants, médicaux et paramédicaux, étaient au complet et que la disponibilité des lits et des salles permettait de recevoir les urgences". Et d’ajouter à propos de l’état de santé de la mère : "l’examen médical de cette patiente n’a pas conduit à la décision de la prendre en charge en urgence". Les enquêteurs de l’équipe du Pr Carbone devront rendre les conclusions de leurs investigations au début du mois de mars. Parallèlement, le parquet de Paris a ouvert une enquête sur le problème d’engorgement que cette maternité rencontrerait.

Une autopsie devrait être pratiquée ce mardi sur le corps du bébé mort in utero.
 

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