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Quand Emmanuel Macron prévoyait la crise des gilets jaunes dès le mois de juillet
"N’est-ce pas là, d’ailleurs, le vrai moyen de gagner le paradis : connaître le chemin de l’enfer pour l’éviter". Cette phrase de Nicolas Machiavel dans Le Prince incarne parfaitement l’adage que tout président de la République devrait faire sien, tout du moins s’il souhaite éviter les nombreux trous bleus que réserve l'Elysée à ses locataires.
Si Emmanuel Macron est en prise avec la tempête jaune fluo depuis des mois, c’est aussi peut-être parce qu’il ne s’est pas assez écouté ? Il s’avère, comme le révèlent Maurice Szafran, Nicolas Domenach dans Le Tueur et le poète (ed. Albin Michel) qu’Emmanuel Macron avait vraisemblablement senti la crise venir. Le chef de l’Etat avait-il compris que la suppression de l’ISF ou le passage aux 80km/h faisaient monter la pression pour que finalement la cocotte siffle la fin des gentillesses mi-novembre ?
La citation ne le dit pas, toujours est-il qu’au mois de juillet, alors que la France vient de décrocher son deuxième titre de championne du monde de football et que l’affaire Benalla n’a pas traversé les rotatives du Monde, Emmanuel Macron a cette phrase : "Ça va trop bien, ça va tourner".
Une prévision pessimiste qui n’est pas sans en rappeler une autre
Quand Emmanuel Macron ne se voit pas finir son mandat
Nombreux sont les gilets jaunes qui demandent la démission d’Emmanuel Macron. Une décision qui est évidemment exclue de l’agenda politique actuel du président de la République. "Actuel", car l’époux de Brigitte Macron a en réalité déjà envisagé la possibilité qu’il puisse ne pas mener son mandat à son terme.
C’est une hypothèse qu’il a manipulée dès son entrée en fonction, en mai 2017. Invité sur le plateau de C à Vous, Nicolas Domenach raconte ainsi que quelques jours après son investiture, lors d’un échange avec lui, Emmanuel Macron a eu cette lecture un peu sombre de l’état de la société française : "La situation est vraiment difficile. Si ça se passe mal, je terminerais plus bas que François Hollande, si je termine mon mandat". Une analyse qui doit aujourd’hui être comprise au regard de l’actualité d’alors, c’est-à-dire la présence de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle.
Une "prévision" que semble avoir pour l'instant repoussé les septs heures qu'a passé Emmanuel Macron face à des centaines de maires. Un moment qualifité de "show" ou "d'exploit marathonien", selon où l'on se place, mais qui tord le cou à ceux qui évoquent un président fatigué désormais loin des fulgurances de sa campagne.