De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L’amour virtuel peut cacher bien des déceptions… et des arnaques. Si des couples parviennent à se former via des sites de rencontres, depuis le début de la crise sanitaire, de multiples escrocs du Web profitent de l’extrême solitude des personnes isolées. Les confinements et autres couvre-feux ont en effet détérioré les liens sociaux et les rencontres amoureuses se sont faites plus rares. Nombreux ont alors été les Français à s’inscrire sur des sites de rencontres ou à flirter sur les réseaux sociaux. Ainsi, si l’escroquerie à la romance sévit déjà depuis plusieurs années, elle s’est largement répandue ces derniers mois.
Un quinquagénaire habitant à Nontron, en Dordogne, en a d’ailleurs fait les frais.
Arnaque à l’amour : 1 500 euros extorqués
Après avoir établi un lien avec la victime à la recherche d’une histoire d’amour, un stratagème d’extorsion de fonds est instauré. La plupart du temps, le malfaiteur demande de l’aide à sa proie pour un achat, en lui assurant de la rembourser plus tard. Cela n’arrive évidemment jamais. C’est de cette manière que s’est laissé duper le quinquagénaire. Une femme, avec qui il discutait virtuellement, lui a demandé "50 € par ci et par là" pour "s’acheter des vêtements", avant de lui soutirer directement 1 500 €. Pour tenter d’amadouer l’homme, la "femme" a eu l’idée de lui verser 3 000 € en cash par le biais de cartes prépayées sans compte bancaire. La somme totale permettait ainsi le remboursement des 1500 €. La partie restante devait lui être restituée plus tard, car la prétendue petite amie "traficotait dans le business des tableaux" et souhaitait donc "blanchir l’argent".
Or, l’argent viré sur le compte en banque du quinquagénaire provenait en réalité d’un autre compte bancaire piraté, et dont le propriétaire a porté plainte. Ce dernier a pu récupérer son argent, mais pas l’amoureux escroqué. Étant donné qu’il a payé en cash, il ne peut profiter de l’assurance bancaire. Il se voit donc forcé de rembourser l’autre victime chaque mois, rapporte Capital.
Selon la Federal Trade Commission (FTC) "les internautes victimes de ces pratiques aux États-Unis ont perdu au total 304 millions de dollars en 2020", soit 2500 dollars en moyenne par victime. C’est soit 50% de plus qu’en 2019. Tranche d’âge la plus visée : celle des 40-69 ans.