Le prix de l’or a atteint des sommets historiques en 2024 dépassant les 2 500 euros pour une once d’or. Faut-il vendre ou continuer d’investir dans ce métal précieux ? On fait le point.
La chaîne LCP-Assemblée nationale a diffusé dimanche soir le film Requiem for a dream en prime time. Ce film est interdit en salles aux moins de 12 ans. C'est la première fois que le choix d'un programme diffusé par la chaîne parlementaire fait polémique. En effet, aucune signalétique "Déconseillé au moins de 12 ans" n'a été indiquée à l'écran par la chaîne.
La film, qui met en scène l'addiction à l'héroîne de trois amis et les moyens pour la financer, notamment grâce à la prostitution, aurait dû être accompagné du signe (-12 ans).
Lundi, Eric Moniot, le directeur des programmes de la chaîne a répondu au Figaro et argue sa bonne foi. "A nos yeux, il s'agissait d'un programme déconseillé aux moins de douze ans, ayant pour vocation d'être suivi d'un débat [sur les addictions des jeunes]. Il n'a pas été diffusé sèchement", a-t-il déclaré. En effet, un addictologue est intervenu en plateau après la diffusion du film. La chaîne avoue cependant son erreur sur le manque d'avertissement aux téléspectateurs.
Une chaîne qui échappe aux règle du CSA
Les chaînes hertziennes doivent en effet obéir à des règles strictes dictées par le CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel). La signalétique jeunesse fait partie des obligations imposées par le conseil. De plus, il est interdit de diffuser en prime time un programme interdit au moins de 12 ans en période de vacances scolaires, comme le rapporte Europe 1 ce matin. Chaque chaîne est libre de diffuser les programmes de son choix tout en respectant sa ligne éditoriale et les recommandations du CSA. Si ce dernier estime que la diffusion d'un programme ne respecte pas ces règles, alors il peut sanctionner avec des avertissements ou des mises en demeure.
Or, la chaîne parlementaire bénéficie d'un statut particulier parmi le paysage audiovisuel français. Elle n’est soumise à aucune autorité de régulation indépendante. En dehors des périodes électorales, le CSA n'a aucun pouvoir sur le choix des programmes de la chaîne parlementaire. LCP n'était donc pas dans l'illégalité après avoir diffusé le film Requiem for a dream sans aucune signalétique "- 12 ans".
La seule instance à avoir une autorité sur la programmation de la chaîne LCP, c'est son propre conseil d'administration dirigé par le président de l'Assemblée Nationale, Claude Bartelone. Jusqu'à présent, ce conseil n'a jamais sanctionné la chaîne. Cependant, le directeur des programmes de LCP-Assemblée Nationale a indiqué que la chaîne allait metre en place une meilleure signalétique : "Ce sujet nous a alertés et nous allons mettre en place une signalétique plus claire", a-t-il assuré.