Dans une interview exclusive, l’avocate controversée Me Nadia El Bouroumi s’est exprimée sur sa vidéo polémique et sur les possibles “enjeux financiers” de Caroline Darian, la fille de Gisèle et...
Megan Twohey, journaliste d’investigation pour l’agence de presse américaine Reuters, a enquêté sur un réseau de groupes Facebook et Yahoo, où certains Américains se retrouvent sur le web pour faire du troc. Sauf qu’ici, il ne s’agit pas d’échanger des vêtements ou une paire de chaussures, mais les enfants adoptés dont on ne veut plus. C’est ce qu’ils appellent le « private re-homing ».Motif : « nous détestons cet enfant »En cinq ans, ce sont ainsi 261 enfants qui auraient été échangés via Yahoo, a compté Reuters, des enfants étrangers pour la plupart. Une pratique bien moins chère que l’adoption classique, mais surtout qui ne fait l’objet d’aucune régulation, ouvrant ainsi la porte à toutes sortes d’abus. Une pratique presque aussi aisée qu’un simple clic. « Nous détestons cet enfant de 11 ans originaire du Guatemala » serait ainsi une justification suffisante pour se débarrasser de lui et le laisser à une autre famille via un acte notarié lui en déléguant la responsabilité. Du troc qui vire parfois au drameC’est ainsi que Quita, originaire du Libéria, s’est retrouvée confiée à une autre famille en deux jours, raconte la journaliste. Une famille bien connue des services sociaux puisque leurs enfants biologiques leur avaient été retirés quelques années plus tôt. Accusés d’abus sexuels sur des enfants qu’ils baby-sittaient, ces parents souffraient de troubles psychiatriques et étaient fichés pour leur tendances violentes. Dès la première nuit, ils ont ainsi invité la jeune fille de 16 ans à dormir nue dans leur lit. Après s’être enfuis sans crier gare, ils ont été rattrapés quelques semaines plus tard par la police, qui a rendu l’adolescente à sa première famille adoptive…« Internet est un reflet de la société »Publiée en 5 parties, l’enquête de Megan Twohey dresse le portrait d’un système inquiétant qui échappe à tout contrôle. Si Yahoo a fermé les groupes pointés du doigt par Reuters, Facebook a refusé d’en faire de même. « Internet est un reflet de la société, que les gens utilisent pour toutes sortes de communications et régler toutes sortes de problèmes » a avancé le réseau social.
L’enquête fait froid dans le dos, mais la pratique semble devenue presque banale.